Sur fond de tensions accrues autour du programme nucléaire nord-coréen et suite aux nouvelles sanctions imposées à Pyongyang par le Conseil de sécurité de l'Onu suite au dernier essai nucléaire, la Corée du Nord a menacé de représailles Washington et Tokyo.
«Les quatre îles de l'archipel [japonais] doivent être coulées à l'aide d'une bombe nucléaire (…) L'existence du Japon n'est plus nécessaire à nos côtés», pouvait-on lire dans un communiqué de l'agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), citée par Reuters.
Et continuer sur le même ton vis-à-vis de Washington.
«Réduisons le territoire américain en cendres et plongeons-le dans les ténèbres. Manifestons notre colère en mobilisant toutes les capacités de représailles que nous avons mises au point jusqu'ici», est-il indiqué, ajoutant que les États-Unis devaient «être battus comme un chien en rage».
Le Comité coréen pour la paix en Asie-Pacifique, également chargé des relations extérieures, a en outre réclamé le démantèlement du Conseil de sécurité, le qualifiant d' «outil du mal», formé par des «Etats corrompus» aux ordres de Washington.
Dimanche 3 septembre, la Corée du Nord a annoncé l'essai réussi d'une bombe H destinée à être installée sur les missiles intercontinentaux. Le ministère japonais de la Défense a préalablement évalué la puissance de la charge à 70 kt, ce qui dépasse largement la puissance des bombes atomiques larguées sur les villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki en 1945.
Le président américain Donald Trump a déclaré que Washington était prêt à utiliser «tous les moyens» pour protéger son pays et les alliés, y compris l'arme nucléaire. Séoul a fermement condamné ces essais, alors que Tokyo les a qualifiés de «défi lancé à la communauté internationale».