Facebook et Google accusés de vendre de la publicité avec des hashtags antisémites

© AP Photo / Paul Sakuma, FileFacebook
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Le site d'investigation ProPublica a révélé que des filtres et des catégories donnant la possibilité à des annonceurs de cibler directement les utilisateurs antisémites étaient disponibles sur Facebook. Dans la foulée, le site BuzzFeed a démontré qu'il était possible pour des annonceurs de faire apparaître des publicités du même genre sur Google.

Facebook a indiqué vendredi qu'il allait supprimer des filtres permettant à des annonceurs et à toute autre organisation d'adresser des publicités ou messages directement à des personnes présentant des sympathies antisémites sur le réseau social.

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Cette décision intervient au lendemain d'un article paru sur le site d'investigation américain ProPublica affirmant que des filtres et des catégories donnant la possibilité aux annonceurs de cibler directement les utilisateurs antisémites étaient disponibles sur Facebook.

Sur la plateforme publicitaire automatisée du réseau social, on pouvait trouver des champs tels que «haine du juif» («jew hater») ou des catégories regroupant des internautes ayant exprimé un intérêt pour des sujets comme «Comment brûler les juifs» («how to burn jews») ou «Comment les juifs ont ruiné le monde» («History of how jews ruined the world»), a découvert le site d'investigation américain ProPublica.

Alerté par des sources anonymes, ProPublica indique s'être connecté à la plateforme publicitaire et découvert par exemple que «haine du juif» était une catégorie comprenant environ 2.274 personnes. Le site d'investigation a alors informé Facebook de ses découvertes.

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Le groupe de Mark Zuckerberg explique que les catégories antisémites ont été créées par des algorithmes sur la base d'informations fournies par les utilisateurs via leur compte et d'autres données. Elles sont générées en fonction des préférences des uns et des autres.

Google a également annoncé vendredi qu'il allait revoir ses procédures de ciblage de publicités pour le même type de problèmes, après que le site BuzzFeed a démontré qu'il était aussi possible pour des annonceurs de faire apparaître des publicités spécifiques quand un utilisateur recherchait des expressions racistes ou intolérantes, comme «sale Juif».

Même si le groupe a déjà commencé à supprimer les suggestions et publicités choquantes, Google admet que certains contenus peuvent passer entre les mailles du filet. «Nous travaillerons encore plus dur pour que cela ne se reproduise plus», assure le groupe technologique. Google a précisé avoir déjà rejeté 1,5 milliard de publicités l'an dernier.

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