Selon les données du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'Onu, près de 70% des 25 millions des Nord-Coréens vivent en état de «précarité alimentaire». Autrement dit: ils sont mal nourris, ce qui se solde notamment par des retards notables de développement d'un quart des enfants de moins de cinq ans. Qui plus est, environ 1,3 millions d'enfants et de femmes enceintes ont besoin d'une aide urgente. Selon le quotidien Izvestia.
La situation critique de ces deux dernières catégories de la population a motivé le gouvernement sud-coréen à relancer jeudi son aide humanitaire à son voisin du nord. Séoul envisage d'octroyer 4,5 millions de dollars aux achats d'aliments via le PAM et encore 3,5 millions de dollars pour la vaccination des enfants nord-coréens via l'Unicef.
«Selon les données de début septembre 2017, la liste des pays donateurs à la Corée du Nord compte la Russie (via le PAM), les États-Unis (via l'Unicef), la Suisse (via le PAM), la Suède (via l'Unicef), le Canada (via les deux organisations) et la France (via le PAM)», a souligné à Izvestia le Ministère sud-coréen de l'Unification.
Mais, comme l'a indiqué par téléphone le leader sud-coréen Moon Jae-in au premier ministre nippon Shinzo Abe, l'«octroi de l'aide aux enfants en bas âge et aux femmes enceintes doit être considéré hors du contexte politique».
Il est donc évident que de nombreux responsables de Washington le comprennent également malgré les propos va-t'en-guerre envers la Corée du Nord qu'on entend régulièrement aux États-Unis.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.