Le terrorisme international est devenu le sujet principal de l'interview du prince saoudien Tourki ben Fayçal Al Saoud à Sputnik et à la chaîne de télévision NTV. L'ex-ambassadeur d'Arabie saoudite a cité les paroles du Président russe pour appuyer son opinion:
«Poutine dit que le terrorisme n'a ni religion, ni nationalité. Et Poutine a raison. À mon avis, voilà comment il faut lutter contre ça: ne leur permettez pas d'être appelés musulmans. C'est pourquoi je les appelle Fahesh, pas Daech. Ce n'est pas un État et il n'est pas non plus islamique», a-t-il déclaré.
L'ex-ambassadeur saoudien a en outre évoqué la prise d'otages inhumaine de Beslan, en 2001, et cité la Russie comme un exemple pour d'autres pays.
«J'ai dit: la Russie est tissée de façon unique, comme un tapis: différentes religions et groupes ethniques composent son visage. Ce tapis avec un ornement unique est un exemple pour le reste du monde sur la manière de lier tous ces différents peuples et religions afin de créer une cellule de société cohésive et énergique. L'Occident devrait suivre l'exemple du modèle unique de la société russe et ne pas permettre à l'intolérance, aux fragmentations sectaires et ethniques de se produire dans des endroits comme la France, l'Italie ou l'Espagne, l'Allemagne, la Grande-Bretagne.»
«J'ai dit aux fonctionnaires britanniques que ces voix ne devaient pas être entendues à Londres. Leur réponse a été: la liberté d'expression. C'était l'élément fondamental quand ces personnes faisaient leur apparition dans les médias en tant que représentants de l'islam. Et les États-Unis adorent les images sensationnelles de ces personnages qui disent des choses haineuses», a souligné le prince.
«Un moyen consiste à interdire à ces imposteurs de l'islam d'avoir une plateforme dans les médias. C'est un aspect. Un autre aspect, bien sûr, c'est d'assurer une plus grande intégration de ces communautés dans les sociétés européennes et occidentales. [Les réfugiés] font face à des difficultés, à de l'intolérance et à de la persécution par la société. Ils ne trouvent pas de travail et se tournent vers le crime. La plupart des personnes qui ont commis ces attentats en Europe étaient des criminels — des trafiquants de drogue, des voleurs ou des meurtriers», a-t-il constaté.
Auparavant, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a déclaré à RIA Novosti que la visite du roi saoudien en Russie serait historique.