Le plénum de la Commission centrale pour l'inspection disciplinaire achève son travail à Pékin, après avoir infligé un véritable coup fouet aux membres corrompus du Parti communiste chinois (PCC), écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Même l'élite n'est pas à l'abri. Une enquête a été ouverte en septembre sur Sun Zhengcai, membre du politburo, et on s'attend à ce que durant son second quinquennat le secrétaire général du PC se concentre sur le nettoyage des bas rangs de l'appareil du parti.
La commission a inspecté 155.000 organisations de parti en transmettant à l'enquête 65.000 preuves d'infractions commises par des fonctionnaires.
D'après les publications de l'agence de presse Xinhua et des médias de Hong Kong, l'intensité de la lutte contre la corruption ne diminuera pas après que Xi Jinping aura reçu son nouveau mandat de 5 ans lors du prochain congrès du parti. Ce ne seront pas tant les «tigres» qui seront pourchassés — les responsables publics et de parti, des grandes entreprises — mais plutôt les «mouches», c'est-à-dire des fonctionnaires de bas rang.
Le South China Morning Post écrit que les hauts responsables promus par des clans indépendants du secrétaire général ont déjà été renvoyés, et qu'ils ont été remplacés par des fonctionnaires qui ont accompli leur carrière grâce au soutien du secrétaire général.
Cependant, les hauts dirigeants ne devraient pas non plus se sentir à l'abri. D'après les journalistes qui ont communiqué avec les membres du parti chinois, certains d'entre eux haïssent secrètement Wang Qishan, chef de la Commission pour l'inspection disciplinaire. Ces émotions sont suscitées par les attaques de la commission contre les personnes considérées comme intouchables jusqu'à présent.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.