«Tous les jours, 90 Américains meurent sous les coups d’armes à feu»

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La tuerie du 1er octobre à Las Vegas provoque le retour de la polémique sur les armes à feu aux États-Unis. Rachel Marsden animait un débat entre Pierre-Maxime Sarron, directeur de l’Institut Mirabeau, spécialisé dans l'action législative en matière d'armement et Karim Emile Bitar, spécialiste des États-Unis à l'IRIS.

Le nom de Stephen Paddock est désormais tristement célèbre pour avoir massacré 58 personnes et causé 489 blessés le 1er octobre à Las Vegas, lors de la fusillade la plus meurtrière de l'histoire des États-Unis. Dix valises remplies d'armes et des centaines de munitions ont été retrouvées dans la chambre du meurtrier, qui s'est lui-même donné la mort. C'est Hillary Clinton notamment qui a légitimement rouvert le débat sur la législation en matière d'armes à feu, sachant que le Nevada (l'État de Las Vegas) est l'un des plus permissifs. La limitation de la vente des armes à feu aurait-elle réellement permis d'éviter cette tuerie?

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Pour Pierre-Maxime Sarron, directeur de l'Institut-Mirabeau et spécialisé dans l'action législative en matière d'armement et de légitime défense, les Français ont une vision très biaisée et peu rationnelle de la réalité américaine sur les armes. Ainsi, il dénonce les «fumisteries» des Démocrates, de Michael Moore et des médias français en la matière.

C'est ainsi un sujet grave qu'il s'agit de traiter et «analyser de façon brute les données qu'on a par rapport aux États-Unis.» Il développe son propos, soulignant la corrélation entre le taux de possession d'armes et la baisse du taux de criminalité: «plus il y a eu d'armes aux États-Unis, plus le taux de criminalité a baissé.» Le chercheur en droit estime en outre qu'il faut «comprendre le droit constitutionnel, la liberté constitutionnellement garantie d'avoir et de posséder chez soi une arme à feu pour se protéger soi, sa famille.»

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C'est tout l'inverse de ce que pense Karim Emile Bitar, directeur de recherche à l'IRIS, spécialiste du Moyen-Orient et de la politique étrangère des États-Unis. Celui-ci dénonce ainsi une «situation surréaliste aux États-Unis» avec l'interdiction des Kinder Surprise et des fromages français au lait cru tandis que des armes de guerre sont en vente libre. Se disant «absolument d'accord» avec l'éditorial d'introduction de Rachel Marsden, il considère qu'il y «a une interprétation qui est abusive, qui est maximaliste de ce Deuxième amendement. Il y a une sorte de fétichisation du Deuxième amendement par la NRA et par une partie du Parti Républicain».

Pour lui, il faut remettre ce Deuxième amendement dans le contexte actuel, et non plus celui de son écriture, en comparant les pro-armes à des salafistes interprétant le Coran de manière littérale. Celui-ci a été «initialement conçu pour permettre aux citoyens de lutter contre un gouvernement tyrannique et il y a véritablement une distinction à faire si ce sont tous les citoyens qui peuvent avoir recours à des armements ou si ce sont uniquement les États, les milices.» Et Karim Emile Bitar de rappeler ce chiffre terrifiant: «tous les jours, ce sont 90 Américains qui meurent sous les coups d'armes à feu, c'est quand même considérable, même par rapport au bilan du terrorisme dans le monde.»

Retrouvez l'intégralité de l'émission en vidéo sur notre chaine YouTube Radio Sputnik 

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