Le monarque a expliqué qu'au plus haut rang du gouvernement agissaient des individus «plaçant leurs intérêts personnels au-dessus des intérêts publics» pour s'enrichir illégalement. Selon RBC.
Lundi 6 novembre, un haut responsable saoudien a expliqué quels chefs d'inculpation visaient les accusés. Le milliardaire Al-Walid est soupçonné de blanchiment d'argent, de corruption et d'extorsion de fonds aux fonctionnaires. Le prince Mitab ben Abdallah est accusé de détournement, d'emplois fictifs, de transferts de contrats publics à ses propres compagnies, dont un contrat de 10 milliards de dollars pour livrer des transmetteurs et des gilets pare-balle. L'ex-ministre des Finances Ibrahim Al-Assaf est accusé de détournement de fonds dans le cadre de l'élargissement de la Grande mosquée de la Mecque. De plus, il est soupçonné d'abus de pouvoir et d'informations confidentielles dans le cadre de transactions foncières.
D'après l'agence de presse Bloomberg, ces interpellations n'ont fait que renforcer les rumeurs selon lesquelles le roi Salmane libérait l'accès au trône pour son fils de 32 ans, Mohammed ben Salmane Al Saoud. C'est son partisan Khaled ben Ayyaf qui a remplacé Mitab au poste de ministère de la Garde russe.
L'arrestation d'Al-Walid a surpris ses partenaires d'affaires. Comme l'écrit le New York Times, il n'était pas surnommé «le Warren Buffet du Moyen-Orient» sans raison. Forbes estime la fortune du prince à 18 milliards de dollars, ce qui lui permet d'occuper la 45e place au classement des hommes les plus riches de la planète. Il possède 95% des parts de Kingdom Holding et il est le plus grand actionnaire de l'un des conglomérats financiers internationaux, Citigroup (plus de 6% des actions). Il détient également des parts dans les compagnies comme Four Seasons (dont ils possèdent 95% des actions avec Bill Gates), Twitter, 21st Century Fox et Disney. Les hôtels George-V à Paris et Plaza à New York lui appartiennent également.
Le prince affirme que son père ne lui a offert qu'une maison, versé 30.000 dollars pour ses études et encore 300.000 dollars sous forme de prêt. Al-Walid n'a jamais révélé comment il avait réussi à faire fortune rapidement, même si le Business Insider relève que la plupart des bons investissements du prince sont liés aux transactions immobilières.
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