Les politiciens serbes sur les différences entre les cas du Kosovo et de la Crimée

© Sputnik . Sergey MalgavkoVice-Premier ministre criméen: la Crimée coopère économiquement avec plus de 60 pays
Vice-Premier ministre criméen: la Crimée coopère économiquement avec plus de 60 pays - Sputnik Afrique
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Les politiciens serbes se sont exprimés en faveur de la reconnaissance officielle de la Crimée en tant que territoire russe. Comme l’affirme le député du parti radical serbe, il faut voir la différence entre la séparation par la force, comme cela a été le cas pour le Kosovo, et la réunification de la Crimée avec la Russie par un référendum.

Les députés du parti radical serbe ont préparé une requête pour la prochaine session du parlement afin de demander à reconnaître officiellement la Crimée comme un territoire russe, a expliqué au quotidien russe Izvestia le politicien serbe, Alexandre Šešelj.

«Belgrade ne peut pas compter sur le soutien de Moscou dans les questions litigieuses territoriales s'il ne reconnaît pas, lui-même, l'unité territoriale de la Russie. C'est pourquoi, notre parti appelle le gouvernement à résoudre cette question et à reconnaître dans les meilleurs délais la réunification de la Crimée avec la Russie», a ainsi expliqué M. Šešelj.

Selon lui, les auteurs de cette initiative veulent appuyer sur la différence entre la réunification de la Crimée par un référendum en 2014 et la séparation du Kosovo, réalisée par la force, en 2008.

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Par ailleurs, des sources haut placées au sein du gouvernement serbe ont rapporté qu'il serait difficile de prendre une décision sur la Crimée à cause du problème du Kosovo et de la volonté de Belgrade d'adhérer à l'Union européenne.

Dans le même temps, les politiciens ont confié à Izvestia que Kiev a proposé à maintes reprises à Belgrade de blâmer la réunification de la Crimée avec la Russie en tant qu'«office» pour la désapprobation de la séparation du Kosovo.

En octobre dernier, dressant un parallèle entre les référendums au Kosovo, qui a débouché sur son indépendance, et celui en Crimée, le chef d'État tchèque, Miloš Zeman a également dénoncé le deux poids deux mesures de la communauté internationale. «Lorsqu'il s'agit de la Crimée, le référendum est qualifié d'annexion illégale, mais lorsque le Kosovo gagne l'indépendance malgré la résolution du Conseil de sécurité citée plus haut, tout va bien», a-t-il ainsi indiqué.

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À son tour, le dirigeant de la Crimée, Sergueï Aksionov avait raconté le 23 octobre que cette région russe obtenait de nombreux alliés en Occident. Depuis les derniers mois, la péninsule a été visité par certaines délégations, y compris d'Allemagne, de Norvège et des États-Unis, et par des célébrités étrangères telles que Samy Naceri et Mourad Bouraoui.

De son côté, placée sous administration de l'Onu en 1999, la province du Kosovo, historiquement serbe mais peuplée majoritairement d'Albanais, a proclamé son indépendance vis-à-vis de Belgrade en 2008. Ce statut n'est cependant pas reconnu par 35 pays, dont la Russie, la Chine ou l'Espagne.

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