Après le président libyen Mouammar Kadhafi, il est donc la seconde victime du Printemps arabe, écrit mardi le quotidien Kommersant.
Un retournement aussi direct de Saleh, qui conservait une grande influence dans le pays malgré son départ du poste présidentiel, a été perçu par certains experts comme une défaite géopolitique de l'Iran et, par conséquent, comme une victoire de l'Arabie saoudite qui dirige la coalition combattant les Houthis depuis mars 2015.
Mais à présent, l'Iran et ses alliés semblent prendre leur revanche: la mort d'Ali Abdallah Saleh pourrait démoraliser les unités loyales et aider les Houthis à maintenir le pouvoir dans le nord du pays, étouffant dans l'œuf la «mutinerie» venant d'être lancée contre eux.
La chaîne Al Arabiya, se référant à un représentant du parti Congrès populaire général que dirigeait Ali Abdallah Saleh, a été l'une des premières à annoncer la mort de l'ex-président. La chaîne émiratie Sky News Arabia a précisé que l'ancien chef de l'État avait été tué par des rebelles Houthis dans son village natal près de Sanaa. Une balle a touché Ali Abdallah Saleh quand il est sorti de sa voiture à cause de la fusillade qui avait éclaté. La chaîne a diffusé des images montrant des hommes armés inconnus portant le corps d'un homme ressemblant à l'ex-président en scandant des slogans victorieux. Une blessure est visible sur sa tête.
Le département de l'Intérieur de Sanaa, contrôlé par les rebelles Houthis, a confirmé le décès de l'ancien chef de l'État. D'après la chaîne Sky News Arabia, les rebelles ont aussi blessé et pris en otage Khaled, le fils de l'ex-président. Ils ont également tué Yasir al-Awadi, chef adjoint du Congrès populaire général.
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