Djihad: «Tous ceux qui sont allés en Syrie et en Irak sont les bienvenus»

Le Désordre mondial avec Rachel Marsden
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Mais que faire des «revenants» de Daech? Rachel Marsden s’est penchée sur la question avec Herman Deparice-Okomba, directeur général du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence basé à Montréal et Jean-Pierre Duthion, consultant médias, expatrié français en Syrie pendant sept ans, où il a notamment été emprisonné.

Ancien expatrié français en Syrie durant sept années, Jean-Pierre Duthion désormais consultant médias, dresse le profil des djihadistes français rencontrés sur le terrain: «on a des gens qui contrairement à l'image qu'on peut avoir en Occident, n'ont pas du tout une vraie connaissance ni du Coran, ni de la Charia, ni même du djihad». Pour ce témoin direct des évènements à Damas, les Français partis se battre pour Daech souhaitaient «pouvoir sortir d'un train-train quotidien dans lequel ils s'ennuient», ils sont «névrosés, psychotiques». Leur objectif? «Avoir plusieurs voitures, des armes, avoir un accès assez facile aux femmes, avoir des revenus».

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Cellules de déradicalisation: la désillusion
Pour les Canadiens, le «djihadiste typique» est différent selon Herman Deparice-Okomba, directeur général du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence basé à Montréal: «le profil n'est pas le même qu'on retrouve en Europe, notamment en France. Par exemple, nous avons des Canadiens qui y sont allés qui sont tous issus de la classe moyenne et supérieure, des gens qui n'ont aucun passé judiciaire, n'ont jamais été criminalisés et ce sont des gens qui sont nés au Canada».

Quant au traitement judiciaire à réserver à ces «revenants», M.Deparice-Okomba tient des propos qui peuvent choquer en France: «Tous ceux qui sont allés en Syrie et en Irak, s'ils veulent revenir, sont les bienvenus chez nous. Ce sont des Canadiens. Ils vont subir les conséquences judiciaires de ce qu'ils ont commis». Alors même que Jean-Pierre Duthion se montre dubitatif quant à la prise en charge judiciaire de ces djihadistes: «le système juridique n'est pas préparé à leur retour».
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