Erdogan se brouille avec Israël et les USA

© REUTERS / Yasin Bulbul/Presidential PalaceTayyip Erdogan
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié Israël «d’État infanticide» et les États-Unis de «complices de ce crime».

Une nouvelle brèche est apparue dans les relations entre Ankara et Tel-Aviv, qui s'étaient améliorées depuis un an et demi sous la pression des USA, écrit mardi 12 décembre le quotidien Izvestia. Mais ce n'est pas une première pour Erdogan: depuis qu'il est au pouvoir, cela fait trois fois qu'il se réconcilie et se brouille avec l'État hébreu.

«Je n'ai pas de leçons de morale à recevoir d'un dirigeant qui bombarde des villages kurdes en Turquie, emprisonne des journalistes, aide l'Iran à contourner les sanctions internationales et aide des terroristes à tuer des innocents, notamment à Gaza», a déclaré le premier ministre Benjamin Netanyahu dimanche 10 décembre après son entretien avec le président français Emmanuel Macron à Paris.

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Jérusalem: l’initiative US risque-t-elle de «provoquer un incendie dans la région»?
Le président turc a réagi dans la matinée: «La Palestine est une victime innocente. Nous ne laisserons pas Jérusalem à la merci d'un pays qui tue des enfants. Israël est un État terroriste, oui, terroriste! Occuper et tuer: c'est tout ce qu'ils savent faire. Ils n'ont pas d'autres valeurs!»

La décision du président américain Donald Trump, qui a reconnu Jérusalem en tant que capitale israélienne et a décidé d'y faire déménager l'ambassade américaine, a porté ses premiers fruits. A peine améliorées, les relations entre la Turquie, État membre de l'Otan protégeant le flanc sud de l'Alliance, et Israël, principal allié des USA au Moyen-Orient, se sont fortement dégradées.

«En reconnaissant Jérusalem en tant que capitale d'Israël, les USA assument une part de responsabilité pour le sang qui est versé aujourd'hui», a déclaré le président turc.

Cette fois, Erdogan souhaite visiblement titiller le lion américain. C'est un jeu dangereux. Si le président turc parvenait à sortir vainqueur de cette partie, il renforcerait significativement ses positions dans la région. Sinon, la Turquie risque de perdre tout le capital qu'elle a accumulé en politique étrangère ces dernières années au Moyen-Orient.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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