S-300, Bouk-M3… quel système antiaérien russe pour la Serbie?

© Sputnik . Ramil Sitdikov / Accéder à la base multimédiaA serviceman stands near an S-300 surface-to-air missile system. (File)
A serviceman stands near an S-300 surface-to-air missile system. (File) - Sputnik Afrique
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Alors que le dirigeant serbe Aleksandar Vucic a récemment confirmé l’intention de Belgrade d’acheter à Moscou six hélicoptères Mi-17 ainsi qu’un système antiaérien, sans en préciser le modèle, l’expert militaire serbe Miroslav Lazanski explique à Sputnik quel choix serait, selon lui, le meilleur.

Début décembre, le dirigeant serbe Aleksandar Vucic a annoncé son intention d'acheter six hélicoptères russes Mi-17 en plus d'un système antiaérien, dont il n'a pas précisé le choix. Chroniqueur de la revue «Politika» et expert militaire, Miroslav Lazanski a présenté à Sputnik sa vision des choses à ce sujet.

Selon lui, même si le système S-300 semble être le choix le plus évident, il ne conviendrait pas à la Serbie, dont les voisins, comme la Bulgarie ou la Grèce, sont les membres de l'Otan.

«Le mieux serait un système antiaérien Pantsir S-1 et Bouk-M2, puisqu'ils sont compatibles avec le système SA-6 Gainful, que nous avons déjà, et pour nous ce serait totalement satisfaisant. Nous aurions ainsi obtenu un système antiaérien de moyenne portée solide. Si l'on parle toutefois des modifications du S-300, j'aurais conseillé de prêter attention au S-300BM. Il est mieux que S-300 et pourrait probablement être comparé avec le S-400. Par contre, je ne suis pas sûr que les Russes veuillent le vendre. De plus, c'est un jouet assez coûteux», a expliqué M. Lazanski.

D'après l'expert, la Serbie ne doit pas essayer d'acheter le système antiaérien le plus cher ni se montrer comme un leader militaire dans les Balkans.

«Nous n'avons pas d'argent pour cela, et il n'est pas suffisant d'acheter un seul système antiaérien. Si vous achetez n'importe quelle version du S-300, vous avez besoin d'au moins un groupe, soit trois batteries, soit 18 machines, 4 lance-missiles chacune. En plus des missiles, il faudra prendre des radars. Tout cela coûte une somme rondelette», a-t-il relaté.

En outre, M. Lazanski a expliqué pourquoi les autorités serbes avaient choisi les hélicoptères russes tout en sachant que la Serbie disposait déjà de trois hélicoptères Mi-17 en plus de quelques Mi-8 qui ont besoin de travaux de réparation.

«Nous avons toute la logistique nécessaire, l'usine Moma Stanojlovic possède tous les outils nécessaires pour effectuer les travaux de réparation. Nos mécaniciens se sont entraînés sur ce modèle, et les pilotes n'auront aucune difficulté à passer du Mi-8 au Mi-17. En outre, c'est la meilleure variante du point de vue de l'économie. À l'heure actuelle, le Mi-17 est le meilleur hélicoptère de transport lourd. En plus, il coûte moins cher que ses concurrents occidentaux», a-t-il conclu.

Ми-17 - Sputnik Afrique
Un nouveau contrat d'armements entre la Russie et la Serbie en vue
En début décembre, le dirigeant serbe, Aleksandar Vucic, a évoqué les négociations en cours entre Moscou et Belgrade au sujet de l'achat d'un système antiaérien et de six hélicoptères russes Mi-17, en plus des deux aéronefs qui avaient déjà été livrés en juin 2016.

Il a alors ajouté que Belgrade attendait avant 2019 la livraison de neuf hélicoptères H145 Airbus de fabrication franco-allemande. Selon lui, six d'entre eux sont destinés à l'armée et trois à la police serbe.

La visite officielle d'Aleksandar Vucic à Moscou est prévue entre le 18 et le 20 décembre.

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