Ankara ne voit plus de menace émanant du «régime syrien», a déclaré mardi le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu.
Et d'ajouter que le danger pourrait émaner du parti kurde syrien PYD (Parti de l'union démocratique), considéré par Ankara comme une organisation terroriste, ainsi que du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
«Si nous décidons de lancer une opération, nous nous concerterons avec nos alliés, avec la Russie», a encore souligné le ministre.
Selon lui, la Turquie ne s'oppose pas à la participation des Kurdes au règlement syrien et a remis à la Russie la liste des groupes kurdes avec lesquels elle est prête à coopérer. Elle ne comporte pas les partis susmentionnés.
Ankara a auparavant condamné la participation de l'YPG au Congrès pour le dialogue national syrien, prévu à Sotchi au début de 2018. Ses participants examineront les paramètres de la structure de l'État, la constitution et l'organisation d'élections sous le contrôle de l'Onu.
Le Président russe Vladimir Poutine a tenu lundi des pourparlers avec son homologue turc en faisant ressortir la contribution d'Ankara dans le renforcement du cessez-le-feu en Syrie et dans «l'amélioration de la confiance entre les parties en conflit».