Les sanctions de l’Occident contre la Syrie ont fait bien plus de victimes que Daech

© Sputnik . Michail WoskresenskiAides humanitaires, Syrie
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Ce n’est pas le gouvernement de Bachar al-Assad qui serait responsable de la faim, des épidémies et de la misère en Syrie, mais les sanctions de l’Occident contre ce pays, a déclaré à Sputnik le Bavarois Bernd Duschner, responsable de la collecte de dons au sein d’une organisation humanitaire qui vient en aide aux Syriens.

Dès le début du conflit en Syrie, l'Union européenne, les États-Unis et les monarchies du Golfe ont décrété contre ce pays un embargo, dont les médias occidentaux ne parlent presque pas. Ces sanctions font plus de mal aux Syriens que la guerre elle-même, a indiqué à Sputnik Bernd Duschner, président du mouvement pour la paix «Amitié avec Valjevo e.V».

Fondé en 1999 pour soutenir la ville serbe de Valjevo, victime des bombardements barbares qui frappaient alors la Yougoslavie, ce mouvement a établi des contacts avec la Syrie il y a trois ans, en collectant notamment des fonds pour faire opérer en Allemagne un garçon syrien de Damas.

«La guerre en Syrie a éclaté en 2011 avec l'introduction de sanctions. À notre avis, c'était la préparation d'une guerre, car de telles sanctions paralysent l'économie, provoquent un chômage massif et désorganisent l'approvisionnement de la population. Cela aggrave les conflits sociaux et ethniques, tout en plongeant le pays dans un état de guerre civile», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que pour collecter des dons, le mouvement lançait des appels sur Internet, organisait des actions locales et distribuait des bulletins d'information.

«Quoi qu'il en soit, pour nous, il ne s'agit pas que d'accorder une aide humanitaire, car nous sommes un groupe en faveur de la paix. Par nos actions, nous voulons démontrer l'effet catastrophique des sanctions», a relevé l'Allemand.

Il rappelle que, selon les estimations, en presque sept ans de guerre en Syrie, la pénurie de soins médicaux a fait plus de morts que la guerre elle-même.

«Les sanctions contre la Syrie et les Syriens sont à lever immédiatement», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.

En 2011 l'Union européenne a décidé de décréter des sanctions économiques contre la Syrie, en les présentant comme des «sanctions visant des personnalités du régime». En réalité, Bruxelles a décrété un embargo pétrolier contre tout le pays, un blocus de toutes les transactions financières et une interdiction du commerce pour un très grand nombre de marchandises et de produits. Autrement dit, les avoirs de la Syrie à l'étranger ont été gelés et les importations de la Syrie interdites. Ces mesures sont toujours en vigueur.

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