Lynn Barber, 73 ans, habitante de Londres, s'est décidée un jour à donner un coup de pouce aux réfugiés en détresse en provenance d'Afrique. Il s'est avéré qu'elle connaissait un artiste appelé Mike qui travaillait dans un camp de réfugiés en France. Aussi, elle lui a demandé s'il connaissait quelqu'un ayant besoin d'un foyer et s'est dite prête à l'accueillir chez elle. Quelques semaines plus tard, Mike l'a appelé et a amené Mohammed dans sa maison. Et c'est ainsi que Mme Barber s'est retrouvée seule avec un inconnu chez elle, a relaté le journal The Australian.
As a baby-boomer, Lynn Barber could choose when to give birth. Now, at 73, she wonders: why can’t we choose when to die? @LynnBaba https://t.co/jcPOYKOTLN pic.twitter.com/KW9BCe347Z
— SundayTimesMagazine (@TheSTMagazine) 17 декабря 2017 г.
Rien de terrible n'arrive. Mohammed ne la vole pas. Il ne la menace pas. Il fait même quelques fois la cuisine pour Mme Barber. Cependant, tous les amis de l'écrivaine n'arrêtent pas de lui dire qu'elle est folle, poursuit le blog politique HotAir. En effet, elle ne sait rien de lui. Qui est-il? Pourquoi a-t-il quitté sa maison? Dans les rares cas où le sujet refait surface, elle ne donne que de réponses vagues sur ses intentions, tout en gardant en mémoire l'histoire captivante de son voyage à travers l'Europe:
Mohammed y a passé cinq mois, en marchant huit kilomètres par jour pour atteindre les quais et en essayant d'embarquer sur un semi-remorque. Un jour, il a trouvé un camion vide où il pouvait se cramponner à l'intérieur du passage de roue et a entendu un peu plus tard le ferry, signifiant qu'était en route vers Dover. Il a cependant dû rester caché et à leur arrivée sur le sol anglais, le camion a roulé pendant près d'une heure — Mohammed est presque mort de froid — avant de faire une pause dans une station-service. Dès que le chauffeur est allé payer, Mohammed a sauté et s'est caché derrière des arbres. Le camionneur n'a jamais appris qu'il avait amené un passager clandestin en Angleterre».
I took an asylum seeker into my home. It didn’t end well, explains @lynnbaba https://t.co/n67NuwrAbz pic.twitter.com/VQT0ilH00Y
— The Sunday Times (@thesundaytimes) 29 мая 2017 г.
Six mois plus tard, Mme Barber décide d'écrire un article sur son expérience de vie avec un réfugié. Son objectif, admet-elle, est de convaincre les autres du fait que ce risque vaut la peine d'être pris. Elle envoie l'article rédigé à Mike, l'artiste qui a amené Mohammed chez elle, et pense le dire à Mohammed. Et tout d'un coup, Mohammed ne veut plus lui parler. Finalement, elle parvient à l'affronter:
«D'abord, il continue juste à secouer la tête et à se plaindre avant de s'écrier furieusement: "Je ne suis pas un réfugié!" Quoi? Mais qu'est-ce tu fais donc là? Pourquoi est-ce que tu vis dans ma maison? "Je suis un leader politique! Ma famille est très riche! Nous pourrions t'acheter sans problèmes. Veux-tu de l'argent? Est-ce pour cela que tu écris ces immondices? Je te trouverai de l'argent. Vous, les stars mondiales, êtes toutes les mêmes, vous êtes sans cœur. Vous n'avez pas de sentiments. Vous, les Chrétiens, êtes tous des racistes", et ainsi de suite. C'était déconcentrant et terrifiant à la fois puisqu'il semblait ressentir une haine si profonde envers moi. En fin de compte, il a solennellement déclaré qu'il "ne pouvait plus vivre dans cette maison"», raconte-elle.
En conséquence, la Britannique se rend à l'évidence qu'elle ne savait vraiment rien de la personne avec laquelle elle a vécu durant six mois. Quoi qu'il en soit, Mme Barber se dit toujours prête à accueillir un autre réfugié chez elle, un vrai cette fois-ci.