Le gaz russe serait livré en Chine plus tôt que prévu

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Gazprom et CNCP exploiteront une nouvelle route d’acheminement du gaz russe en Chine, ce qui permettra à la Russie d’accroître ses livraisons du gaz en Chine avant même l’achèvement de la «Force de Sibérie».

Bien que le projet gigantesque «Force de Sibérie», censé acheminer le gaz russe de la Sibérie de l'Est, ne soit toujours pas achevé, la Russie et la Chine ont annoncé leur intention de construire un autre gazoduc, cette fois-ci reliant l'Extrême-Orient russe et la Chine, lit-on sur le site de Gazprom.

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L'accord prévoyant la construction d'un branchement du gazoduc «Sakhaline-Khabarovsk-Vladivostok» a été signé le 21 décembre par le patron de Gazprom, Alexei Miller, et le président du conseil d'administration de la CNPC (China National Petroleum Corporation), Wang Yilin. Ils ont également signé un accord annexe au contrat de vente et d'achat de gaz naturel par la «route orientale» (un autre nom de la «Force de Sibérie»).

«Aujourd'hui on a posé les jalons d'un autre gazoduc pour acheminer le gaz russe en Chine. Ce projet élargira l'éventail des options pour satisfaire la demande croissante de gaz sur le marché chinois», a déclaré Alexeï Miller.

CC BY 2.0 / Gazprom /  / Accéder à la base multimédiaLe système de transport du gaz en Sibérie orientale et en Extrême-Orient
Le système de transport du gaz en Sibérie orientale et en Extrême-Orient  - Sputnik Afrique
Le système de transport du gaz en Sibérie orientale et en Extrême-Orient

Ce nouveau projet de gazoduc permettra de relier le gazoduc «Sakhaline-Khabarovsk-Vladivostok», qui achemine, depuis 2011, le gaz des gisements situés près de l'île de Sakhaline vers la ville de Vladivostok, en Extrême-Orient russe, et la partie chinoise du gazoduc «Force de Sibérie». Auparavant la Chine avait annoncé qu'elle terminerait la construction du secteur du gazoduc passant sur son territoire en 2018.

Il pourrait s'agir de l'acheminement de huit milliards de mètres cubes de gaz depuis les gisements situés sur le plateau continental de la Russie dans la mer d'Okhotsk. Le contrat final déterminant le volume des livraisons doit être signé l'année prochaine.

La «Force de Sibérie» reste un projet clé de la coopération énergétique entre la Russie et la Chine. Récemment, Gazprom a présenté le bilan de plus de trois années de construction. D'après les données datant de début novembre, 1.120 kilomètres de tube ont été déjà posés.

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La construction du gazoduc Force de Sibérie, image d'illustration - Sputnik Afrique
La construction du gazoduc Force de Sibérie, image d'illustration

L'accord pour la construction de ce gazoduc, dont la longueur sera d'environ 4.000 kilomètres, a été signé le 21 mai 2014. Après plusieurs années de négociations, les deux pays sont finalement tombés d'accord sur la livraison annuelle de 38 milliards de mètres cubes de gaz pendant 30 ans. Le montant de ce «contrat du siècle» s'élève à 400 milliards de dollars. La construction de ce gigantesque gazoduc a débuté le 1er septembre 2014. Son inauguration est attendue pour le 20 décembre 2019. 

© Sputnik / Accéder à la base multimédiaLa signature de l'accord sur les livraisons du gaz russe en Chine, le 21 mai 2014
La signature de l'accord sur les livraisons du gaz russe en Chine, le 21 mai 2014 - Sputnik Afrique
La signature de l'accord sur les livraisons du gaz russe en Chine, le 21 mai 2014

Le gaz qui sera acheminé par la «Force de Sibérie» proviendra des gisements de Tchaïanda et Kovykta, deux gisements gigantesques situés en Sibérie orientale, une nouvelle province gazière explorée par Gazprom dans le cadre du Programme gazier de l'Est.

L'acheminement du gaz en Chine est un élément essentiel de la stratégie russe pour diversifier ses exportations de gaz. La Chine est censée devenir le plus grand consommateur de gaz dans les années à venir, en dépassant les États-Unis. Ce pays en développement mise sur le gaz afin de réduire sa consommation de charbon et diminuer ses émissions des gazes à effet de serre. En 2016, environ la moitié des importations chinoises de gaz était représentées par le gaz liquéfié, l'Australie étant son principal fournisseur. Le gaz russe est susceptible de changer la situation sur le marché énergétique chinois.

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