«Les USA ne sont plus nos alliés. Les vrais alliés ne se comportent pas ainsi, nous n'avons donc aucune alliance avec les Américains. Washington cherche à faire de nous un bouc émissaire pour justifier ses échecs en Afghanistan. Aujourd'hui la situation au Pakistan est relativement calme, mais si nous lancions une opération contre les rebelles afghans qui se cachent dans nos montagnes la guerre viendrait sur notre territoire, ce qui serait plus satisfaisant pour les Américains.»
«Les États-Unis ont bêtement versé au Pakistan plus de 33 milliards de dollars ces 15 dernières années, en échange de quoi nous n'avons obtenu que mensonge et ruses. Nos leaders ont été pris pour des imbéciles. Les Pakistanais accordaient un asile aux terroristes que nous pourchassions en Afghanistan pratiquement sans nous accorder aucune aide. Ça suffit!», s'exprimait Donald Trump dans un tweet publié le 1er janvier.
Moins d'une semaine plus tard, le vendredi 5 janvier, le département d'État américain annonçait le gel d'une tranche d'aide de 255 millions de dollars à Islamabad, qui devait servir à l'achat d'équipements militaires pour l'armée pakistanaise qui mène des opérations contre les talibans dans la Zone tribale.
Islamabad a clairement laissé entendre qu'il ne souhaitait pas aggraver les relations et espérait qu'il ne s'agissait que d'un «malentendu temporaire» qui serait «rapidement réglé».
Si cette querelle avait éclaté il y a cent ans, elle aurait pu être réglée en coulisses. Mais à l'ère de l'internet la réplique de Trump pourrait parfaitement coûter aux politiciens pakistanais modérés leur place au pouvoir.
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