Le quotidien Izvestia analyse la situation actuelle sur la péninsule de Corée marquée par la première réunion depuis deux ans des représentants de la Corée du Nord et celle du Sud.
Cette rencontre entre hauts responsables des deux Corées s'est déroulée mardi 9 janvier. Le principal résultat de cette première réunion, annoncé à Séoul, a été la décision nord-coréenne d'envoyer aux JO de février une délégation regroupant non seulement des sportifs, mais également des représentants du Comité olympique national, des supporters et des journalistes. Cette décision est liée à la promesse des USA et de la Corée du Sud de reporter les exercices Foal Eagle organisés traditionnellement en février-mars et qui devaient coïncider cette année avec les JO.
«En répondant aux initiatives réconciliatrices du Sud, Pyongyang cherche à percer le front anti-nord-coréen qui se renforce, estime l'expert Alexandre Jebine. En un an la Corée du nord a organisé plus de dix essais balistiques et un essai nucléaire, ce à quoi le Conseil de sécurité des Nations unies a réagi par des sanctions sans précédent». D'après l'expert, la Corée du Nord souhaite développer son économie, ce qui est impossible sans un niveau minimal de coopération internationale.
«La solution la plus naturelle pour une telle coopération serait de collaborer avec la Corée du Sud. Cela correspond également aux intérêts russes: le développement des liens économiques entre le Nord et le Sud, la hausse de la confiance et de la prévisibilité, augmenteront les chances de réaliser les projets impliquant une participation russe qui sont évoqués depuis longtemps sans pouvoir être mis en œuvre», poursuit-il.
Pas étonnant, donc, que Moscou ait salué via ses représentants officiels le dialogue entre les deux Corées. De leur côté, Tokyo et Washington ont réagi avec bien plus de retenue.
Cette position des USA pourrait compliquer la normalisation qui s'esquisse dans la région. Car même avant de posséder des vecteurs nucléaires à longue portée, Pyongyang n'avait pas l'intention de fermer son programme nucléaire.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.