Huit preuves que les réseaux de neurones seraient déjà plus intelligents que nous

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Les célèbres «réseaux de neurones artificiels» (RNA) occupent désormais le haut de l’affiche en matière d’intelligence artificielle. Ces programmes informatiques qui simulent, bien que de façon très simplifié, des réseaux neuronaux biologiques sont passés maîtres dans beaucoup de domaines, quitte à supplanter parfois des humains.

Un réseau neuronal artificiel s'inspire du fonctionnement des neurones biologiques, prend corps dans un ordinateur sous forme d'un algorithme et peut se modifier lui-même en fonction des résultats de ses actions, ce qui permet l'apprentissage et la résolution de problèmes sans algorithme, c'est-à-dire sans programmation classique, rappelle Futura Tech.

Ainsi, il est logique de se demander si les réseaux neuronaux surpasseront un jour nos capacités mentales. Au demeurant, en voici quelques exemples démontrant clairement qu'ils se sont déjà engagés dans cette direction.

Créer des clichés sur mesure

Le réseau neuronal élaboré par Nvidia est en mesure de créer des photos d'humains dans le style réaliste à partir de photos de célébrités, écrit le site Numerama.

En outre, des chercheurs allemands, poursuit Slate, ont conçu un programme informatique qui peut reproduire les plus grandes œuvres à partir de photos, en copiant le fonctionnement du cerveau humain.

 

Copier des grands peintres

Le russe Mail.ru Group a lancé une nouvelle application mobile Artisto qui permet, à l'aide d'algorithmes des réseaux de neurones, d'appliquer à de brèves vidéos le style de célèbres peintres.

14 filtres avec différents effets visuels sont déjà disponibles, tandis qu'une série d'autres est déjà testés et sera progressivement mis en service pour les utilisateurs.

Gérer les finances efficacement

Selon le professeur de gestion Philippe Paquet, les RNA peuvent être utiles dans le domaine financier pour traiter différentes questions, à savoir la détection des entreprises en difficultés, la gestion de portefeuille, l'évaluation des introductions en bourse, l'identification des opportunités d'arbitrage, l'évaluation d'actifs, le rating des obligations ou l'analyse des courses boursières, pour n'en citer que quelques exemples.

Il semble, poursuit-il, que ce soit dans le domaine de la détection préventive des entreprises en difficulté qu'ils fournissent aujourd'hui les meilleurs résultats.

Améliorer les diagnostics en sciences médicales

D'après A.Schmitt et ses collègues, dont la publication en la matière est parue dans les Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, le diagnostic clinique et la prévision des maladies se font à partir de l'analyse de symptômes et de facteurs de risque. Or, l'interaction entre ces éléments est souvent complexe. Un mauvais diagnostic peut conduire au décès d'un individu. Il est donc nécessaire de pouvoir évaluer le risque avec le plus de précision possible.

De ce fait, les RNA sont utilisés, par exemple, pour la prévision des infarctus, pour le diagnostic des pathologies pulmonaires, du diabète, des cancers, de la maladie d'Alzheimer et des lésions crâniennes post-traumatiques, indiquent les chercheurs.

Détecter les mélanomes à l'avance

L'application SkinVision permettrait même de scanner les lésions cutanées, de les photographier, de mesurer leur diamètre et d'utiliser un algorithme breveté afin de déterminer si une lésion s'avère ou non cancéreuse, affirment ses concepteurs.

Arrêter des délinquants

Deux chercheurs chinois ont récemment conçu un algorithme capable d'automatiser le contrôle au faciès des criminels, à partir de techniques issues du «machine learning», rapporte le site Sciences et Avenir.

Cependant, le caractère scientifiquement contestable de leur étude, à savoir le darwinisme social, nourrit toujours la controverse.

Créer de la musique

Des programmeurs de l'entreprise internet russe Yandex ont créé un système basé sur un réseau de neurones artificiels qui est capable d'écrire des paroles pour des chansons en anglais, dans le style du leader du groupe Nirvana, Kurt Cobain. D'ailleurs, le premier album de leur groupe, baptisé Neurona, est déjà disponible sur la Toile.

Jouer au poker

Les développeurs de la société américaine DeepMind, propriété de Google, se sont engagés à apprendre à leur réseau de neurones artificiels à jouer au poker. Le poker est beaucoup plus difficile pour l'intelligence artificielle que le jeu de go, car l'ordinateur n'a pas suffisamment d'informations sur les événements du jeu. De plus, la psychologie est un élément essentiel du poker. Le fait que plus de deux personnes jouent habituellement au poker complique le calcul des probabilités. Néanmoins, dans un premier temps, le logiciel jouera au poker avec lui-même.

Et un jour, seront-ils plus intelligents que nous?

Toujours est-il que l'intelligence artificielle (IA) n'éliminera pas l'humanité de sa propre initiative, estime l'explorateur des réseaux neuronaux, Yann Le Cun. Mais comme toute technologie puissante, l'IA peut être utilisée pour le bénéfice de l'humanité entière ou pour le bénéfice d'un petit nombre aux dépens du plus grand nombre.

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