A la préhistoire, les vampires étaient bien plus gros qu’aujourd’hui

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Si elle a réjoui la communauté scientifique, la découverte récente du fossile d’une chauve-souris du Miocène inférieur en Nouvelle-Zélande, trois fois plus grosse que les espèces existantes et capable de se déplacer à quatre pattes, confirme que la diversité écologique s’est réduite depuis cette époque pas si reculée de la préhistoire.

Vulcanops jennyworthyae, tel est le nom scientifique par lequel seront désormais désignés les spécimens d'une espèce de chauve-souris préhistorique dont un fossile a été récemment découvert près de Saint Bathans, au centre de l'Ile du Sud de la Nouvelle-Zélande.

Son nom rend hommage au dieu romain du feu, parce que l'archipel néo-zélandais se trouve sur la ceinture de feu, et à Jennifer P. Worthy, paléontologue australienne spécialiste de la faune de la région de Saint Bathans.

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Le fossile de cette chauve-souris est daté de 19 — 16 millions d'années (ère du Miocène inférieur). Son analyse, dont les résultats ont été publiés mercredi dernier dans la revue scientifique Nature, a mis en évidence qu'il s'agissait des restes d'une espèce préhistorique de ce mammifère volant jusqu'alors inconnue. Cette découverte est la première de ce type en Nouvelle-Zélande depuis 150 ans.

« Cette chauve-souris était relativement grande, la masse de son corps avoisinait les 40 grammes»,

peut-on lire dans l'introduction de l'article publié sous la direction de Suzanne J. Hand, professeur à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud.

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Ce vampire préhistorique était donc environ trois fois plus lourd que les représentants des espèces que nous connaissons aujourd'hui. La morphologie de son squelette autorise à penser qu'il pouvait se déplacer à quatre pattes au sol. Par ailleurs, l'étude de ses dents, à laquelle se sont particulièrement attachés Suzanne Hand et ses collègues, montre que cette chauve-souris était omnivore. Son régime alimentaire la rapprocherait ainsi de certaines espèces vivant actuellement en Amérique Latine.

Sur le site de Saint Bathans, où les fouilles ont commencé il y a une quinzaine d'années, des fossiles d'animaux aujourd'hui disparus, notamment des tortues terrestres et des crocodiles, avaient précédemment été mis au jour. La découverte des restes de cette grosse chauve-souris nous rappelle que « la diversité morphologique et écologique depuis le Miocène en Nouvelle-Zélande» s'est réduite, comme le souligne dès le titre de son article Suzanne J. Hand. 

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