La sortie des USA de l'accord iranien pourrait provoquer une réaction en chaîne

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La France sortirait très probablement de l'accord nucléaire avec l'Iran si les États-Unis s'engageaient dans cette démarche. Cette information, révélée par une source diplomatique russe, a été confirmée par deux sources françaises.

Le ministère des Affaires étrangères français a déclaré avoir pris note des propos du président américain Donald Trump concernant son intention de quitter l'accord. Et la France pourrait ne pas être la seule à suivre l'exemple de Washington. Selon le quotidien Izvestia.

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«C'est par les Français que l'effet domino pourrait commencer. Le Royaume-Uni surveille également l'évolution de la situation mais mène à ce sujet une politique bien plus indépendante. L'Allemagne, de son côté, n'a pas du tout la tête à cet accord: son gouvernement est davantage occupé par les problèmes internes liés à la formation d'une coalition dirigeante. Mais si les USA commençaient à agir, personne ne resterait à l'écart», explique la source.

A l'heure actuelle, la position officielle de la France reste inchangée: il faut maintenir l'accord.

Paris étudie tout de même la possibilité d'en changer les conditions «car plusieurs points ont commencé à sembler litigieux après l'arrivée du nouveau gouvernement en mai 2017», note la source diplomatique française. Et bien que la Ve République juge nécessaire de maintenir l'accord, pendant les réunions à huis clos avec les partenaires européens Paris fait partie des premiers à soulever la question du prétendu irrespect des droits de l'homme en Iran. Comme l'a déclaré plus tôt le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, «le pays sera toujours soupçonné d'aspirer à fabriquer l'arme nucléaire» s'il n'acceptait pas les concessions sur les questions humanitaires. Bien que ces questions n'aient rien à voir avec l'accord sur le nucléaire pacifique.

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Le nombre d'acteurs souhaitant changer les conditions de l'accord avec Téhéran avait déjà augmenté à l'époque de la campagne présidentielle de Donald Trump. Encore candidat, ce dernier disait de ce texte qu'il était le «pire». En arrivant à la Maison blanche, le dirigeant américain a menacé plusieurs fois de le rompre et le 12 janvier 2018, il a averti qu'il prolongeait «pour la dernière fois» le gel des sanctions contre l'Iran. S'adressant aux Européens et au Congrès, il a ensuite déclaré: «Remédiez aux terribles défauts de l'accord ou les USA en sortiront». Ses principales exigences sont l'interdiction de l'élaboration et des essais de missiles par Téhéran, le droit d'inspecter tous les sites iraniens à tout moment et l'annulation des délais de restriction du programme nucléaire iranien.

Paris adoptera une position plus claire vis-à-vis de l'accord iranien à l'issue de l'analyse du rapport sur la politique étrangère des USA qui sera présenté à la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale par Justin Vaïsse, directeur du Centre d'analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Son discours est attendu dans la matinée du 24 janvier.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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