L’extraction de Jawad Benadaoud dans le contexte du blocage des prisons (Vidéos)

© Sputnik . Xénia KozlitinaFresnes: des surveillants veulent empêcher l’extraction de Jawad Bendaoud
Fresnes: des surveillants veulent empêcher l’extraction de Jawad Bendaoud - Sputnik Afrique
S'abonner
Jawad Benadaoud, le «logeur» des terroristes responsables des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, comparaît à partir du 24 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris pour «recel de malfaiteurs terroristes». Son extraction du lieu de sa détention préventive a failli être perturbée par les surveillants de prison en grève.

Les forces de l’ordre ont dû intervenir ce mercredi à Fresnes pour assurer l’extraction de Jawad Bendaoud pour son procès prévu à Paris, les surveillants de la prison où il est incarcéré ayant tenté de bloquer les accès à l’établissement dans le cadre de la grève des employés des services pénitentiaires qui se poursuit depuis plusieurs jours dans toute la France.

​Et voilà que vers midi, le fourgon transportant l’homme plus connu comme ayant été le «logeur» de Daech a quitté, sous l’air de la Marseillaise chantée par la foule,  l’enceinte de la prison, escorté par des agents de police armés et cagoulés.

Réunis depuis le petit matin autour de la prison de Fresnes, les surveillants ont cherché à poursuivre leur action de blocage de l’établissement dans le but  d’attirer l’attention sur la dégradation de leurs conditions de travail.

«Depuis ce matin, suite aux négociations qui n’avancent pas on a décidé de continuer le mouvement, d’amplifier le blocage de l’établissement. Ce matin il y a un bon nombre de collègues qui ont refusé de prendre leur service», a expliqué à Sputnik Cédric Boyer, du syndicat FO-Pénitentiaire à Fresnes.

Et d’expliquer que pour pouvoir palier les sous-effectifs qu’il y a actuellement, l’administration a dû réquisitionner des employés d’autres établissements, dont des élèves  qui sont en stage de découverte et qui, d’après lui «ont à peine deux semaines de boutique pour gérer la détention».

«C’est inadmissible, c’est mettre la vie des jeunes élèves en danger dans l’établissement», s’est-il indigné.

À la question de savoir pourquoi l’extraction a finalement eu lieu, ce dernier a expliqué à Sputnik que c’était par respect pour les victimes des attentats de novembre 2015 qu’il a été décidé de laisser passer le véhicule transportant Jawad Bendaoud.

Rappelons que des employés de prisons françaises sont en grève depuis que trois surveillants du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, ont été poignardés le 11 janvier par un détenu condamné pour complicité dans l'attentat de Djerba en 2002.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала