Après la chute au-dessous de la barre psychologique, le bitcoin sera-t-il enterré?

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Le cours du bitcoin ressemble à un yoyo: après la hausse, la baisse, cette fois-ci, au-dessous de la barre psychologique des 10.000 dollars. Et si le bitcoin était enterré d’un jour à l’autre? Sputnik a posé cette question pressante à l’analyste financier, Roman Tkatchuk, afin de comprendre à quoi il faudrait s’attendre à l’avenir.

Malgré le fait que la monnaie virtuelle la plus populaire au monde, reste leader en termes de capitalisation et d'indice de dominance, on entend de plus en plus souvent aujourd'hui que la «bulle» du bitcoin est sur le point d'éclater, de disparaître, de mourir. Les craintes sont nourries par les données des bourses. Ainsi, ce mercredi, le cours de la monnaie virtuelle a chuté au-dessous de la barre psychologique des 10.000 dollars, s'approchant vers des 9.800 dollars.

Dans une interview accordée à Sputnik, l'analyste principal de l'entreprise de trading Alpari, Roman Tkatchuk, a révélé quels facteurs pourraient exercer un impact négatif sur le cours ou réanimer la plus populaire des cryptomonnaies.

Facteurs capables de faire s'effondrer le cours du bitcoin

«Actuellement, partout dans le monde on serre la vis aux cryptomonnaies. Cela se passe en Corée du Sud, au Japon, aux États-Unis. Si les régulateurs du monde entier resserrent les boulons, il n'y aura aucune autre issue pour les cryptoinvestisseurs, ni pour les cryptotraders, ce ne sera pas un temps facile pour les monnaies virtuelles», estime Roman Tkatchuk.

Pourtant, selon l'analyste, même dans ce cas, le bitcoin ne sera pas enterré totalement.

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Le cours du bitcoin tombe au-dessous de la barre psychologique
«Pour le bitcoin, il y a toujours un secteur gris qui ne nécessite pas de règlement. On a déjà effectué un grand nombre de transactions avec le bitcoin, c'est un système déjà éprouvé. Avec le bitcoin, il est commode de virer des moyens d'un pays dans un autre, car il n'y a pas de contrôle», a indiqué M.Tkatchuk.

Néanmoins, s'il y a des amendes ou des poursuites pénales pour les opérations avec cette cryptomonnaie, le nombre de gens qui l'utilise sera réduit, estime l'analyste. Dans ce cas, selon Roman Tkatchuk, le cours du bitcoin chutera au niveau de 1.000 dollars et même plus bas, mais il ne disparaitra pas totalement.

Facteurs capables de réanimer le cours du bitcoin

Roman Tkatchuk a également admis que le cours du bitcoin pourrait de nouveau reprendre sa progression.

«Si l'attitude des régulateurs envers le bitcoin change d'une manière ou d'une autre et s'il est autorisé d'échanger des bitcoins sur différente bourse, si la monnaie virtuelle trouve une application dans l'économie réelle des entreprises, si elle est globalement utilisée, alors le bitcoin pourra restaurer ses pertes très vite».

Et d'ajouter: «Traditionnellement après de sérieux affaissements, le bitcoin a été restauré dans le passé. Je n'exclus pas que suite à cet affaissement, dans un ou deux mois, on entendra à nouveau des "bravo" en l'honneur du bitcoin».

Ces monnaies virtuelles qui marchent sur les pieds du bitcoin

L'analyste a rappelé qu'il y avait pourtant plusieurs monnaies virtuelles qui marchaient sur les pieds du bitcoin, d'autant plus que, selon l'expert, le bitcoin n'a pas un grand potentiel de croissance à la différence de ses concurrents.

«Au maximum, le bitcoin peut avoir sa valeur multiplier par dix, tandis que d'autres monnaies virtuelles peuvent voir leur valeur être multipliée par centaines ou même plus», indique l'analyste principal de l'entreprise de trading Alpari.

Parmi les principaux concurrents du bitcoin, l'analyste a énuméré l'Ethereum, le Ripple, ainsi que les monnaies anonymes comme Dash, Monero.

Roman Tkatchuk a également rappelé que dans un proche avenir il faudrait s'attendre au lancement de la monnaie virtuelle de Pavel Dourov, le Gram, et au lancement de la plate-forme de blocs Telegram Open Network (TON). Il y a beaucoup d'excitations autour de cet évènement, en dépit du fait qu'il n'est prévu qu'en mars 2018.

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