Parlementaire turc: «Ankara et Damas doivent engager un dialogue au plus vite»

© REUTERS / Maxim ShemetovMevlüt Cavusoglu
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La déclaration du chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu indiquant que la Turquie ne représente pas de menace pour le gouvernement syrien a relancé la discussion sur la nécessité d’établir un contact direct entre Ankara et Damas. Serkan Topal, député du Parti démocratique des peuples (HDP), en a parlé à Sputnik.

L'établissement d'un contact direct entre la Turquie et la Syrie est une condition sine qua non de l'instauration de la paix et du rétablissement d'un champ juridique amical entre les deux pays voisins, a déclaré à Sputnik Serkan Topal qui avait proposé auparavant de créer un comité turco-syrien pour la réconciliation.

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«Ankara et Damas doivent engager un dialogue au plus vite. J'ai soulevé cette question au parlement, insistant sur son examen ultérieur au Conseil des ministres», a précisé l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que des démarches concrètes s'imposaient de toute urgence.

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«J'ai plus d'une fois indiqué qu'il fallait former une délégation de députés afin de nouer des contacts avec les autorités syriennes. La reprise du dialogue pourrait être à la charge d'une commission interparlementaire. À mon avis, ce processus doit démarrer immédiatement», a souligné M.Topal.

Un autre interlocuteur de Sputnik, Onur Öymen, ancien délégué permanent de la Turquie auprès de l'Otan, a toutefois relevé que l'établissement de contacts entre Ankara et le gouvernement syrien ne signifiait forcément pas de négociations directes avec le Président Bachar el-Assad.

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«Il s'agit tout simplement de combler le manque d'information et de prévenir tout incident éventuel à la frontière turco-syrienne. Même au plus fort des hostilités, il existe de tels canaux de communication entre les parties belligérantes», a rappelé l'ex-diplomate.

Et de résumer que le bon sens dictait la mise en place d'un canal de liaison entre Ankara et Damas, cela étant dans l'intérêt réciproque des deux parties.

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