Quelque 7.245 Monégasques étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leurs 24 conseillers nationaux pour les cinq prochaines années et «Priorité Monaco!» a raflé 21 sièges après une campagne marquée par des confrontations sur l'Europe, la pénurie de logements, les déficits de la Société des Bains de Mer qui gère hôtels et casinos de Monaco, ou encore sur l'avortement, non dépénalisé dans la ville-État enserrée par le territoire français, selon l'AFP.
Victoire magnifique de @PrimoMonaco et de @stephanevaleri avec 21 sièges sur 24. #Monaco #elections2018 #ElectionsMonaco2018 pic.twitter.com/h158GoMmHH
— David Wigno (@David_Wigno) 12 февраля 2018 г.
«La question d'un éventuel traité d'association avec l'Union européenne est fondamentale», avait prévenu pendant la campagne le nouvel homme fort du conseil national.
M.Valeri dit vouloir se battre contre tout accord compromettant la priorité à l'emploi des Monégasques, minoritaires dans leur pays, au profit d'une liberté d'installation des Européens.
« Je pense 21 sièges; c’est pas tout à fait sûr sûr mais c’est une large victoire » Stéphane Valeri prêt à reporter #ElectionsMonaco2018 @PrimoMonaco @HorizonMonaco @groupeUM pic.twitter.com/WiLZ2GxEFs
— Joelle Deviras (@jdeviras) 11 февраля 2018 г.
Son programme évoque les risques d'une «concurrence européenne agressive» et milite pour préserver les droits des professions réglementées, architectes, avocats, notaires, comptables, professions médicales, et les droits des jeunes Monégasques qui voudraient choisir ces métiers.
Déjà président du conseil national de 2003 à 2010, puis ministre des Affaires sociales et de la Santé de 2010 à 2017, M.Valeri a également martelé son ambition de tenir la dragée haute au gouvernement nommé par le Prince Albert II: «Ni chambre d'enregistrement, ni chambre d'opposition», a-t-il dit, accusant le conseil national sortant d'avoir été le «greffier de l'exécutif».
À Monaco, le prince concentre les trois pouvoirs, exécutif, judiciaire et législatif. Les Monégasques ont néanmoins acquis le droit d'élire des représentants en 1911. À l'origine, le président du conseil national était désigné par le prince.
Deux révisions constitutionnelles en 1962 et 2002 ont porté le nombre d'élus à 24 et élargi leur droit de regard et leur pouvoir d'initiative ou d'amendement. Le conseil national, renouvelé tous les cinq ans au suffrage universel, ne peut cependant pas mettre en cause la responsabilité politique du gouvernement, ni le renverser.