L'agacement de Pyongyang a été provoqué par les propos du secrétaire général tenus lors de la Conférence de Munich sur la sécurité le 16 février. Au cours de son intervention, M.Guterres a fait état d'un réchauffement entre Pyongyang et Séoul et s'est prononcé en faveur du dialogue entre la Corée du Nord et les États-Unis.
L'ambassade nord-coréenne auprès de l'Onu a jugé ces propos déraisonnables.
«Ce n'est rien d'autres que des élucubrations absurdes inadmissibles pour le secrétaire général de l'Onu qui nous posent la question de savoir quel valet représente l'Organisation des Nations-unies», stipule une déclaration de la mission diplomatique.
La déclaration affirme que M.Guterres est partial envers le droit légitime de la Corée du Nord de développer son programme nucléaire en réponse à la politique hostile de Washington et ne prend pas en considération le comportement des États-Unis «qui sont à l'origine» de la crise.
«Nous tenons à demander au secrétaire général de l'Onu de ne pas se comporter comme un somnambule et de comprendre nettement que la menace nucléaire provient des États-Unis qui développent des armes nucléaires sophistiquées et ne cachent pas leur volonté de porter des frappes nucléaires préventives contre la Corée du Nord», a souligné la mission.
Un réchauffement des relations entre Séoul et Pyongyang s'était esquissé au début de l'année en cours. Les deux pays s'étaient entendus sur l'envoi d'une délégation de fonctionnaires et d'artistes nord-coréens aux Jeux d'hiver de Pyeongchang et le CIO avait déterminé les modalités de la participation des sportifs nord-coréens aux Jeux. Parallèlement Séoul et Washington avaient reporté les exercices annuels Foal Eagle et Key Resolve qui provoquaient invariablement l'irritation de Pyongyang.