Les Français veulent que Google les oublie

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Depuis mai 2014, il est possible de demander à un moteur de recherche de faire disparaître des informations vous concernant dans les résultats de recherche. La France, l’Allemagne et l’Angleterre couvrent la moitié des demandes... qui n’aboutissent pas plus d’une fois sur deux.

Les Français, champions européens du droit à l'oubli. D'après une étude sur les demandes de déréférencement publiée par Google, 20,4% de ces dernières proviennent de l'Hexagone.

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En mai 2014, la Cour européenne de Justice décidait que les citoyens avaient le droit de demander aux moteurs de recherche de supprimer certaines informations les concernant. Selon la Cour, tous les liens jugés «inadéquats, pas ou plus pertinents ou excessifs» doivent être supprimés.

La CNIL rappelle que depuis cet arrêt, «pour faire supprimer d'un moteur de recherche une page comportant des informations vous concernant», il existe deux solutions. Demander la suppression de ces informations au site d'origine ou, plutôt que de laisser cette suppression de contenu «incorrect, non pertinent et désuet» au bon vouloir du site incriminé, demander à ce que ces informations ne soient plus référencées par les moteurs de recherche, comme Google.

Trois ans plus tard, le moteur de recherche le plus utilisé au monde dresse un bilan du «droit à l'oubli» en Europe. Entre mai 2014 et décembre 2017, les internautes européens ont demandé que Google supprime près de 2,4 millions d'URL, dans le cadre de 640.000 demandes.

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Les demandes émanent de particuliers, pour à 88,7% d'entre elles. La suppression a été effective pour 43% des liens, soit moins de la moitié… Car Google enquête, au cas par cas: «Nous pouvons refuser de supprimer une page si nous estimons qu'elle contient des informations qui relèvent de l'intérêt général», explique l'entreprise dans son rapport.

Ainsi, «quelqu'un qui, au cours des cinq années écoulées, a été condamné pour un grave délit, mais dont la condamnation a été levée en appel, nous a demandé de supprimer un article relatant ce qui s'était passé. Nous avons supprimé la page des résultats de recherche où le nom de la personne apparaissait», fait savoir l'entreprise. En revanche, «un homme condamné pour pédophilie et dont deux articles font mention de sa condamnation ainsi que de détails intimes sur sa personne» a vu sa demande refusée.

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