Le Brexit et l’épineuse question de l’Irlande du Nord

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Le président du Conseil européen, Donald Tusk, doit se rendre jeudi à Londres au sujet du traité organisant le Brexit. Le texte du divorce, présenté la veille, a provoqué un regain de tension entre Londres et Bruxelles à propos de l'Irlande du Nord.

Un premier jet qui ne fait pas l'unanimité. Le projet de traité sur le Brexit, rendu public mercredi par la Commission européenne, qui traduit en langage juridique le compromis signé en décembre, révèle les dissensions qui persistent entre Londres et Bruxelles, notamment sur le cas de l'Irlande du Nord. Cet accord préliminaire passé l'année dernière mettait à plat trois questions clés, la facture de sortie, les droits des citoyens européens et la frontière irlandaise. Mais ce dernier point reste le plus délicat.

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Brexit: des incertitudes à la frontière irlandaise
Lors d'une conférence de presse, le négociateur en chef de la Commission, Michel Barnier, a souligné la nécessité d'éviter le rétablissement d'une «frontière dure» entre la nation constitutive britannique d'Irlande du Nord et l'Irlande. Cela signifierait que la frontière «dure» avec l'UE serait repoussée en mer d'Irlande.

Une proposition qui a provoqué l'ire de la Première ministre britannique Theresa May: «Nous restons fidèles à tous les engagements pris en décembre mais le projet d'accord publié par la Commission [européenne, ndlr], s'il est mis en œuvre, nuirait au marché commun britannique et menacerait l'intégrité constitutionnelle du Royaume-Uni en créant une frontière douanière et réglementaire en mer d'Irlande et aucun Premier ministre britannique ne l'acceptera», a-t-elle déclaré devant le parlement mercredi.

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L’UE promet d’accueillir l’Irlande unifiée
De son côté, le président du Conseil européen, Donald Tusk, s'est dit jeudi «absolument sûr» que le projet de traité organisant le Brexit, serait «accepté» par les 27 États membres qui resteront dans l'UE après le départ du Royaume-Uni. «Récemment, Londres a définitivement confirmé ses lignes rouges, c'est-à-dire pas d'Union douanière, ni de marché unique», a rappelé M.Tusk, qui doit se rendre à Londres dans la journée pour y rencontrer la ministre britannique. «Dans quelques heures, je demanderai à Londres si le gouvernement britannique à une meilleure idée», a-t-il ajouté.

Le Royaume-Uni doit quitter le bloc européen le 29 mars 2019, soit deux ans après avoir officiellement déclenché la procédure de divorce d'avec l'UE. Les négociations sur la future relation commerciale doivent débuter au printemps 2018.

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