Le parlement italien «en suspens» après les législatives

© Sputnik . Danilo Garsia di Meo / Accéder à la base multimédiaElections italiennes 2018
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A l'issue des législatives italiennes, aucune des coalitions en lice n'a réussi à remporter un nombre suffisant de voix pour constituer seule le gouvernement.

L'alliance de centre-droit dirigée par Silvio Berlusconi, qui a bénéficié du plus grand soutien des électeurs, doit à présent se chercher de nouveaux partenaires pour former le gouvernement. L'Italie n'est pas à l'abri de nouvelles élections. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

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D'après les résultats préliminaires, la coalition de Berlusconi réunissant son parti de centre-droit Forza Italia et la Ligue d'extrême-droite de Matteo Salvini a obtenu 37% des suffrages. Mais ce résultat ne lui a pas permis de décrocher la majorité des sièges au parlement.

Le parlement s'est ainsi retrouvé «en suspens» — situation quand aucun parti ne peut constituer le gouvernement seul. Par ailleurs, les résultats des législatives ont témoigné du mécontentement des citoyens italiens vis-à-vis de l'establishment italien et leur disposition à soutenir les partis radicaux.

Parmi tous les partis, c'est le Mouvement 5 Étoiles, populiste, qui a obtenu le plus important soutien des électeurs. La plus grande partie des voix remportées par la coalition de Berlusconi a été assurée par la Ligue d'extrême-droite. La prestation des partis italiens traditionnels a été plus médiocre. Le Parti démocrate au pouvoir a obtenu moins de 20% des suffrages, ce qui a poussé son président Matteo Renzi à démissionner.

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Ainsi, aucune coalition n'a réussi à franchir la barre des 40% — seuil indispensable pour constituer le gouvernement — ce qui contraint les forces politiques à conclure de nouvelles alliances. La principale question est de savoir si le Mouvement 5 Étoiles fera partie de la coalition au pouvoir. Après tout, théoriquement, ses voix et celles de la Ligue seraient suffisantes pour former le pouvoir exécutif.

Matteo Salvini a déclaré lundi au siège de la Ligue que seule la coalition de centre-droit avait le droit de former le gouvernement, et que le poste de premier ministre devait être occupé par le leader de son plus grand parti — c'est-à-dire Salvini lui-même.

Ce dernier a par ailleurs laissé entendre qu'il n'avait pas l'intention de conclure un accord avec le Mouvement 5 Étoiles.

Hormis l'alliance de ce dernier avec la Ligue, il existe trois scénarios, affirme Nadejda Arbatova de l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO): «Le premier scénario serait une alliance de la coalition de centre-droit avec le Parti démocrate, comme le souhaiterait Berlusconi qui entretient de bonnes relations avec Renzi. Le deuxième serait une grande coalition avec les représentants des trois grands acteurs: le Mouvement 5 Étoiles, la droite et les démocrates. Enfin, de nouvelles législatives pourraient être organisées».

Certains analystes évoquent un autre scénario. «Le départ de Renzi du parti pourrait provoquer une crise dans les rangs des démocrates, et une partie des députés de gauche pourrait soutenir le la nomination de Luigi Di Maio (chef du Mouvement 5 Étoiles)», estime Gianfranco Baldini de l'université de Bologne.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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