Poutine dans les hebdos occidentaux, un modèle d’objectivité

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Autoritaire, manipulateur, menteur, va-t-en-guerre, violent, raciste, misogyne, n’en jetez plus… Les médias occidentaux ne manquent pas de qualificatifs «élogieux» pour le Président russe. Découvrez comment une certaine presse fait d’un homme, Vladimir Poutine, le pire des maux en le faisant passer pour un dictateur machiavélique.

Les élections présidentielles russes approchent à grands pas et la presse occidentale s'empare bien évidemment du sujet pour faire un peu de «Russian-bashing», cette pratique qui consiste à dénigrer systématiquement un pays («acharnement antirusse» en bon français).

Alors que Paris se plaint bien volontiers du fameux «French-bashing» dans la presse anglophone, les médias français n'ont pas tardé à grossir les rangs des Unes caricaturales sur le Président russe, à l'image de L'Obs ou de L'Express:

L'Obs présente la Russie comme étant la propriété de Vladimir Poutine et présente comme unique autre dossier en Une les derniers secrets de Hitler. Visuellement, l'amalgame est assez réussi et incite le lecteur à faire —même inconsciemment- le parallèle entre les deux hommes.

La rédaction de L'Express fait quant à elle le choix de renvoyer la réélection potentielle de Vladimir Poutine à une série télévisée —en comparant ses mandats à des saisons- au moment où la sixième saison de House of Cards, sans son acteur phare Kevin Spacey, accusé de harcèlement sexuel, est diffusée.

Il y a quelques mois, à l'occasion du lancement de la version française de Russia Today, c'est le magazine Les Inrockuptibles qui s'était illustré par une Une montrant Vladimir Poutine tout aussi désireux d'espionner les européens que ne l'est la NSA. Comme si le lancement d'un organe de presse allait permettre au Président russe de vous « mater ».

Et pourtant, les hebdomadaires français restent bien timorés par rapport à leurs confrères anglo-saxons: un simple coup d'œil à la presse anglophone suffit à se convaincre que le Président russe est proche d'incarner le diable outre-Manche et outre-Atlantique.

Vladimir Poutine est en effet souvent présenté comme démoniaque à l'image des Unes de Newsweek et de The Economist ci-dessous:

​Une autre image que bien des médias, en France comme à l'étranger, collent au Président russe est celle d'un dangereux cynique, manipulateur invétéré et machiavélique, dont l'ambition est de prendre le contrôle non seulement de son pays, mais à les en croire, du monde entier:

​Cette image d'un Vladimir Poutine va-t-en-guerre à la tête d'une Russie conquérante est récurrente et les symboles forts sont pléthores. D'un côté, certains comme The Economist n'hésitent pas à reprendre les codes visuels de la propagande soviétique pour montrer l'homme fort de la Russie en chef de guerre:

De l'autre côté, il est régulièrement accusé de vouloir provoquer de graves conflits et présenté comme la principale menace à l'ordre mondial. Ainsi, le prestigieux Time pointait du doigt M. Poutine comme étant l'homme à l'origine d'une seconde Guerre froide, tandis que Newsweek l'accusait de vouloir provoquer une Troisième Guerre mondiale.

 

 

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