«L’américanisation du monde, il y en a marre»

Le Désordre mondial avec Rachel Marsden
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Les importations d’acier et d’aluminium bientôt taxées à 25% et 10% aux États-Unis? Donald Trump a récemment annoncé cette mesure, une décision très contestée à l’international. L’occasion pour le Désordre Mondial de revenir sur le protectionnisme américain avec Charles Beigbeder, homme d’affaires et homme politique français.

Donald Trump, champion du business avant tout, entame-t-il un virage protectionniste ou était-ce un élément clé de sa campagne présidentielle de 2016? Le locataire de la Maison-Blanche a annoncé son intention de taxer fortement les importations d'acier et d'aluminium, une mesure qui contrevient selon la Chine et l'Union européenne aux règles de l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Bruxelles a d'ailleurs promis de riposter en suggérant d'éventuelles taxes sur le bourbon et le beurre de cacahuètes.

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Pour Charles Beigbeder, homme d'affaires et homme politique français, l'annonce de Donald Trump ne fait certainement pas de lui un anti-libéral: «ce qu'il fait, c'est de la négociation. C'est un bon businessman». Et il ajoute ainsi: «Trump sait assez bien où il va. Ce qu'il veut, c'est défendre l'intérêt des Américains, c'est clair et il le fait bien. Mieux que nous le faisons, nous les Européens et aussi nous les Français, parce qu'on est prisonniers de ces dogmes de l'OMC, de ces règles qui nous contraignent nous-mêmes et qui font que par exemple, les Américains, 90% du marché européen leur est ouvert, est ouvert à leurs entreprises, alors que nos entreprises européennes ne peuvent pénétrer que sur 40% de l'activité économique américaine. Donc on est très naïfs, nous les Européens».

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Charles Beigbeder se gausse des menaces de la Commission européenne et de Bruxelles: «Qui croit que Juncker va faire quoi que ce soit face aux Américains?» L'entrepreneur français se déclare favorable à la mondialisation et affirme qu'elle est inéluctable: «la mondialisation, ça ne veut pas dire l'absence de règles». Pourtant, il émet une nuance, notamment sur la mondialisation culturelle: «L'américanisation du monde, il y en a marre, on veut une mondialisation qui respecte les cultures locales».

 

 

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