Ex-président de l’AG de l’Onu: «Pour l’Otan, la Serbie n’est qu’une anomalie»

© Sputnik . Александар МилачићVuk Jeremic
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Les remaniements au sein de l’administration américaine sont vertigineux sans que cela change quoi que ce soit dans la politique de Washington sur les Balkans. Cette région ne figure toujours pas parmi les priorités des États-Unis, a estimé Vuk Jeremic, ancien président de l’Assemblée générale de l’Onu dans un entretien accordé à Sputnik.

Une nouvelle nomination à la tête de la diplomatie américaine ne se répercutera sans doute aucunement sur la politique américaine sur ses axes majeurs, dont les Balkans ne font pas parties, a déclaré à Sputnik Vuk Jeremic, ex-chef de la diplomatie serbe, commentant la démission de Rex Tillerson.

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«Aussi, la future visite en Serbie du secrétaire d'État adjoint américain par intérim pour les Affaires européennes, Wess Mitchell, ne changera pas grand-chose», a supposé l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que les Balkans n'étaient pas devenues le théâtre de confrontation entre les grandes puissances contrairement à ce qu'affirment les «médias proches du pouvoir en Serbie».

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«Les principaux conflits entre ces puissances se produisent ailleurs, dans la péninsule de Corée, au Proche-Orient, en Ukraine», a constaté l'homme politique.

Selon lui, les Balkans, ce n'est pas une zone très importante pour leurs intérêts.

«Et pour l'Otan, la Serbie n'est qu'une anomalie qu'il est nécessaire d'éliminer, l'Alliance ne voulant pas avoir derrière elle un tel trou. Or, sur le plan stratégique, ce n'est plus très important parce qu'avec l'adhésion du Monténégro, le bloc a déjà reçu un débouché sur la mer», a expliqué M.Jeremic.

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Il a toutefois admis que l'existence d'un tel espace «désaffecté» comme la Serbie n'était pas agréable pour l'Otan.

Le Président serbe Aleksandar Vucic a récemment déclaré que Belgrade était disposée à «un compromis» sur le Kosovo, son ancienne province albanaise, dont elle ne reconnaît pas l'indépendance. Bruxelles a rappelé en amont que la résolution de ce conflit était cruciale si la Serbie voulait rejoindre l'Union européenne.

Vuk Jeremic estime toutefois que cela ne garantit pas l'adhésion du pays à l'UE.

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