«On enterre un peu trop vite le Front national et Marine Le Pen»

Le Désordre mondial avec Rachel Marsden
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Alors que l’Italie, l’Autriche, la République tchèque confirment la montée de la vague populiste à l’échelle européenne, pourquoi le Front national, parti d’extrême droite –ou du moins populiste– le plus important en Europe, n’est-il pas encore arrivé au pouvoir? Jean-Yves le Gallou et Michel Taube débattaient sur ce sujet.

«Laissez-les vous traiter de racistes, portez-le comme une marque d'honneur». L'ancien mentor de Donald Trump, Steve Bannon s'est rendu au congrès de refondation du Front national, qui se tenait le 10 mars à Lille, pour y prononcer un discours très offensif. La venue du tenant de l'Alt —right aux États-Unis et surtout la réussite des populismes en Europe peuvent-elles remobiliser l'électorat frontiste?

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«On enterre un peu trop vite le Front national et Marine Le Pen» selon Michel Taube. Le directeur du site d'information ‎Opinion Internationale et auteur de Pourquoi, malgré tout, il ne faut pas voter Le Pen estime que le FN n'est pas à terre et rappelle son capital de onze millions d'électeurs obtenus lors du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2017: «la venue de M. Bannon au congrès du Front national à Lille est une preuve de ce que le Front national est effectivement beaucoup plus fort et puissant et influent que les grands médias ne le laissent croire». L'éditeur engagé se montre assez virulent envers les nombreuses formes de populismes en Europe, car c'est «vendre des sornettes et de réveiller des passions et des oppositions auprès du peuple».

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Un ancien conseiller de Trump en Europe veut rassembler les nationalistes
Le terme de populisme est souvent utilisé pour définir des mouvements politiques anti-establishment. Quelle en est la réalité aujourd'hui en Europe? Très en verve vis-à-vis «des médias de propagande», un discours qui selon lui rassemble les trois grandes forces d'opposition en France, LFI, LR et le FN, Jean-Yves le Gallou, ancien député européen FN et président de la fondation Polémia, qualifie les populismes comme «des mouvements qui s'appuient sur le peuple, le demos contre des minorités activistes qui visent à façonner l'opinion». Selon l'ancien homme politique, le gouvernement populiste le plus efficace est celui de M. Orban en Hongrie, et il explique ainsi ce tropisme populiste à l'est par un fait plutôt paradoxal: «la glaciation soviétique, peut-on dire, a protégé les peuples davantage que l'exposition massive au déracinement anglo-saxon qui a touché l'Europe de l'Ouest».

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