Des témoignages glaçants d’enfants qui ont survécu à des fusillades aux USA

© REUTERS / Javier GaleanoMarche pour nos vies aux Etats-Unis
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«J’ai appris à me cacher des balles avant de savoir lire», «une fusillade insensée m’a privé de mon enfance»: des enfants américains qui ont survécu à des fusillades dans des établissements scolaires ainsi que d’autres qui y ont perdu des proches livrent leurs souvenirs lors de la manifestation March for our lives.

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Des milliers de personnes sont sorties dans les rues de 800 villes américaines, dont Washington, New-York, Boston, Chicago, Houston, etc, dans le cadre de la manifestation March for our lives (Marche pour nos vies, en français) pour prôner le durcissement du contrôle des armes à feu suite à une fusillade qui a éclaté le 14 février dans une école en Floride, ayant fait 17 morts et plusieurs blessés.

Des enfants américains qui ont survécu à des fusillades dans des établissements scolaires ainsi que d'autres qui y ont perdu des proches ont partagé leurs émotions lors de la manifestation à Washington.

​La journée de mobilisation dans la capitale américaine a commencé par 6 minutes et 20 secondes de silence, le temps qu'avait duré la fusillade en Floride. Le silence s'est installé après qu'une élève de l'école où le drame avait éclaté, Emma González, a cité toutes les victimes.

«Depuis que je suis montée sur cette scène, 6 minutes et 20 secondes se sont écoulées, l'assaillant a cessé de tirer. Il va prochainement jeter ses armes pour se dissimuler dans le flot des élèves pour rester encore une heure en liberté avant d'être arrêté», a-t-elle prononcé, citée par la chaîne de télévision CBS.

D'autres enfants ont également tenu à s'exprimer.

Ainsi, Christopher Underwood, âgé de 11 ans, a confié avoir perdu son frère lors de la tuerie de l'école primaire Sandy Hook, qui avait emporté 28 vies.

«Mon frère a survécu encore 14 jours après cette fusillade, et il est mort le jour de son 15e anniversaire, le 10 juillet 2012. Je n'avais que 5 ans. Cette fusillade insensée m'a privé de mon enfance et ma vie ne sera plus jamais la même puisque je n'aurai plus jamais mon meilleur ami», a-t-il confié aux journalistes.

«Je voudrais ne pas me soucier de savoir si je ne vais pas mourir, pour pouvoir me concentrer sur les mathématiques, sur les sciences naturelles et sur le basket-ball avec mes amis. Est-ce que je ne mérite pas de grandir?», a-t-il poursuivi.

Le frère d'une autre jeune fille, Edna Chaves, est également décédé lors d'une fusillade.

«J'ai appris à me cacher des balles avant de savoir lire», a-t-elle déploré.

L'un des survivants de la fusillade de Parkland, Alex Wind, dénonce quant à lui l'initiative présidentielle consistant à vouloir donner des armes aux enseignants.

«Et après les professeurs, ils vont vouloir armer les prêtres? Les mecs qui vérifient les billets au cinéma? L'homme en costume de Mickey à Disney? Nous n'aurions plus besoin ni de portiques de sécurité, ni de sacs à dos contrôlés et on n'aurait plus besoin d'avoir des armes dans la rue si les civils n'avaient pas d'armes de guerre entre les mains», s'est-il exclamé.

​L'ex-Président américain Barack Obama a exprimé tout son soutien aux participants des manifestations.

«Michelle et moi, nous sommes inspirés par ces jeunes qui ont tout fait pour que cette action ait lieu. Bonne continuation. Vous nous faites aller de l'avant. Rien ne peut résister à des millions de voix qui réclament des changements», a-t-il écrit sur Twitter.

​L'ancienne secrétaire d'État américain Hillary Clinton a également commenté cette situation.

«Entendre les écoliers de Parkland et de tout le pays est un rappel de ce qui est possible lorsque notre avenir est entre de bonnes mains», a-t-elle annoncé.

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​Samedi, une action d'envergure, March for our lives, s'est déroulée dans 800 villes américaines. Le nombre exact de manifestants n'a pas encore été communiqué. Selon les premières informations de la police de Washington, plus de 800.000 personnes sont sorties dans les rues dans cette ville. À New-York, d'après le maire, il pourrait s'agir de 175.000 personnes. Des activistes se sont également rassemblés devant les ambassades des États-Unis à Londres, à Stockholm et à Copenhague.

De nombreux manifestants portaient des tee-shirts rouges où le nom de l'action était marqué. Ils brandissaient des pancartes avec des inscriptions «Je ne veux pas d'armes. Je veux un contrôle sur les armes», «La réforme dans le domaine du contrôle sur les armes — maintenant!», «Un enfant vaut plus que toutes les armes», etc.

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