Quels sujets seraient au centre d’entretiens entre Kim Jong-un et Xi Jinping à Pékin

© REUTERS / Jason LeeLa police protège un train à la gare de Pékin (27 mars 2018)
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Le train blindé qui est arrivé lundi à Pékin transportait Kim Jong-un, d’après le média sud-coréen Hankyoreh, qui se réfère à une source au sein des services secrets. Seong-chang Cheong, expert de l’Institut Sejong sud-coréen, a commenté à Sputnik les sujets que M.Kim pourrait évoquer lors d’entretiens avec Xi Jinping.

La discussion entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le Président chinois Xi Jinping a sûrement porté sur la dénucléarisation de la péninsule de Corée, a déclaré mardi à Sputnik Seong-chang Cheong, chef du département des travaux stratégiques pour l'unification de l'Institut Sejong sud-coréen.

«Si les Nord-Coréens ne se montraient pas prêts à la dénucléarisation, le Président chinois Xi Jinping n’aurait pas de raisons d’accepter la tenue d’un sommet. La Corée du Nord aurait exposé sa position officielle sur la dénucléarisation. En plus, quelle que soit la tension entre la Chine et la Corée du Nord, elles ne peuvent pas se permettre de creuser un trop grand écart. Quand Pyongyang critique Pékin, les relations entre les deux pays ne franchissent jamais une certaine ligne», a indiqué Seong-chang Cheong.

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Lundi, les médias ont supposé que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aurait entamé une visite en Chine, diffusant de nombreuses images d’un train blindé ressemblant à celui qui avait été utilisé par Kim Jong-il, ainsi que d’un cortège de motards traversant la capitale chinoise. Le journal sud-coréen Hankyoreh, qui se réfère à une source au sein des services secrets, a affirmé mardi que le train blindé transportait le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Selon le quotidien, Kim Jong-un a rencontré lundi soir des responsables du Parti communiste chinois au Palais de l'Assemblée du peuple, il a achevé sa visite mardi, vers 16 heures, avant de partir dans un autre lieu. Le journal ne précise pas si cela signifie que Kim Jong-un est rentré dans son pays où bien qu’il a poursuivi son séjour, mais suppose que M.Kim est arrivé à Pékin pour rencontrer Xi Jinping.

«Si c’était une visite du Président de l'Assemblée populaire suprême, Kim Yong-nam, ou du premier vice-président du comité central du PTC (Parti du travail de Corée) Kim Yong Chol, le train spécial ne serait pas nécessaire. Aucun fonctionnaire nord-coréen de haut rang à part Kim Jong-il n’a pris ce train qui avait transporté Kim Jong-il en Chine», a estimé Seong-chang Cheong.

Selon Seong-chang Cheong, le train du dirigeant nord-coréen aurait quitté Pyongyang le 25 mars au soir pour arriver à Pékin lundi après-midi. L’expert explique que le train a roulé à petite vitesse pour des raisons de sécurité.

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A son avis, s’il s’agissait d’une rencontre au sommet entre Kim et Xi préparée à l’avance, les services secrets nord-coréens ont sûrement prévenu leurs collègues du Sud de l’arrivée de Kim Jong-un.

Commentant le voile du secret qui entoure cette première visite de Kim Jong-un à l’étranger, l’analyste politique sud-coréen a supposé que cela s’expliquait par les relations délicates entre Pyongyang et Pékin.

La Corée du Nord «dépend beaucoup de la Chine du point de vue économique», a-t-il noté.

D’après Seong-chang Cheong, ce facteur explique la tenue anticipée d’un sommet sino-nord-coréen qui ne fait qu’encourager la réalisation de la mission principale, à savoir la dénucléarisation de la péninsule de Corée.

«Le scénario le plus optimiste qu’on peut imaginer après ce sommet sino-nord-coréen serait d’organiser un sommet intercoréen, ensuite un sommet américano-coréen et des négociations à six avec la participation de la Russie et du Japon. La dénucléarisation de la péninsule de Corée pourrait servir de base pour la mise en place d’un système de paix pour l’ensemble de l’Asie de l’Est», a conclu l’expert sud-coréen.

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