Moscou voit d'un bon œil la décision d'Emmanuel Macron de maintenir sa visite en Russie malgré les différends qui opposent les deux pays sur fond de l'affaire Skripal. «Jusqu'ici, la France faisait preuve d'une ligne assez constructive», a indiqué Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin interrogé sur le déplacement d'Emmanuel Macron en Russie prévue les 24 et 25 mai prochains.
«Les autorités françaises ne fuient pas le dialogue, au contraire, elles sont disposées à résoudre les problèmes existants par la voie négociée. Ceci coïncide entièrement avec l'approche adopté par notre Président», a-t-il ajouté.
S'alignant sur Londres en attribuant à Moscou la responsabilité de l'empoisonnement de Sergueï Skripal, Paris a annoncé lundi l'expulsion de quatre diplomates russes. Les États-Unis et 18 pays de l'Union européenne, rejoints notamment par l'Ukraine, le Canada, la Norvège et l'Australie, ont annoncé depuis lundi 121 expulsions.
Qualifiant de geste «hostile» la vague d'expulsions, Moscou a promis lundi d'y répondre en conséquence.