Si Londres ne répond pas aux questions, l'affaire Skripal n'est qu'une «provocation»

© AP Photo / Andrew Matthews/PAInvestigators in protective clothing remove a van from an address in Winterslow, Wiltshire, as part of their investigation into the nerve-agent poisoning of ex-spy Sergei Skripal and his daughter, in England, Monday, March 12, 2018.
Investigators in protective clothing remove a van from an address in Winterslow, Wiltshire, as part of their investigation into the nerve-agent poisoning of ex-spy Sergei Skripal and his daughter, in England, Monday, March 12, 2018. - Sputnik Afrique
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Si Londres est incapable de répondre aux questions de Moscou au sujet de l'affaire Skripal, c'est que cette dernière n'est qu'une histoire montée de toutes pièces et la Russie insistera sur l'établissement de la vérité, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

S'il s'avère que le Royaume-Uni n'a pas de réponses aux questions de la Russie à la prochaine réunion du conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), prévue pour le 4 avril prochain, c'est que l'affaire Skripal n'est qu'une provocation, a affirmé ce lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

«Nous avons diffusé des questions très concrètes, en entière conformité avec la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC)», a-t-il indiqué.

Sergueï Lavrov a précisé que ces questions avaient été adressées au Secrétariat technique de l'OIAC, ainsi qu'à «nos collègues britanniques et français, notamment après l'apparition d'informations — et le Président Macron en a parlé — sur une participation active de la France à l'enquête.»

«L'incapacité de nos collègues britanniques à y répondre ne signifiera qu'une chose: que c'est une invention ou, plus concrètement, une provocation grossière», a-t-il fait remarquer.

La Russie insistera sur la précision de tous les faits, sur l'établissement de la vérité dans l'affaire Skripal, a-t-il souligné, en rappelant que le conseil exécutif de l'OIAC se réunirait sur l'initiative de Moscou.

A police officer stands guard at a car recovery depot in Norton Enterprise Park, where Sergei Skripal's car was originally transported, in Salisbury, Britain, March 13, 2018 - Sputnik Afrique
La diplomatie russe précise à qui servirait l'empoisonnement des Skripal
Le 4 mars dernier, l'ex-agent double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Par la suite, 18 pays de l'UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Ukraine, l'Albanie, le Monténégro et la Moldavie ont annoncé leur décision d'expulser des diplomates russes dans le cadre de l'affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission russe auprès de l'Onu. Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du consulat général russe à Seattle.

Selon les récentes informations, Ioulia Skripal est sortie du coma et son état s'améliore. Mais les diplomates russes se voient refuser de lui rendre visite bien qu'elle soit citoyenne russe.

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