Les détails du modus operandi «des services secrets étrangers» qui viseraient l’Algérie

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«Les services secrets étrangers» qui se sont fixé pour objectif «l’implosion de l’Algérie» dépensent «des millions de dollars» et «introduisent des armes de guerre» par les frontières, a renchéri le ministre algérien des Affaires religieuses et des Waqfs à la radio, après s’être prononcé sur le même sujet, lors d’une conférence de presse lundi.

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«L'Algérie est ciblée par des plans fomentés par des services secrets de pays étrangers visant son implosion», et «des millions de dollars sont consacrés à ce genre d'opérations pour le compte de cercles et d'intérêts étrangers», a déclaré Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, dans une interview donnée le 2 avril à la chaîne 1 de la radio nationale.

Les plans mis en œuvre par ces services secrets étrangers, explique le ministre, commencent par affaiblir le contrôle de l'État sur ses frontières, avant de manipuler les gens par la religion. «Les frontières n'existent plus et l'appartenance à une secte ou courant religieux prend le dessus et devient la nouvelle identité qui prime sur la patrie (…)», a déclaré le responsable, en précisant que ces complots «visaient la partition de l'Etat-nation en petits Etats sectaires à travers une guerre par procuration que se livreront des factions religieuses, à travers l'introduction de nouvelles doctrines religieuses». Et «parallèlement à ces plans diaboliques, il y a l'introduction d'armes de guerre par les zones frontalières et l'infiltration d'agents de services de renseignements étrangers», a-t-il ajouté. «Ces services tentaient de surfer sur la vague des soulèvements populaires dans la région, à la faveur du chaos et de l'anarchie qui y régnaient à cette époque pour s'infiltrer et s'installer en Algérie. Il s'agit de la secte des "ahmadites", interdite depuis en Algérie», a souligné le ministre.

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En réaffirmant que «l'Algérie n'a aucun problème avec le wahhabisme régnant en Arabie saoudite», Mohamed Aïssa a affirmé que «l'État se chargera de faire face à ces idées sectaires qui tentent de diviser les Algériens».

«L'État algérien (…) peut interdire les prêches, la propagation de ces idées importées, peut interdire des livres, des prospectus, des disques et d'autres outils de propagande sectaires sur son territoire. C'est la loi qui sera appliquée», a-t-il ajouté.

Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs va « convaincre le gouvernement de criminaliser la haine et le racisme dans le prêche religieux», annonce le responsable, tout en appelant à un « retour au référent religieux algérien qui constitue un héritage national, dont les exégètes à l'image des cheikhs Abdelhamid Ben Badis et Bachir El-Ibrahimi ont toujours combattu l'extrémisme», en soulignant qu'«un rempart contre la tension sectaire par laquelle s'infiltrent les complots qui visent le référent religieux national» est nécessaire.

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Des «services secrets étrangers» derrière les «nouvelles doctrines religieuses» en Algérie
Concernant les propos tenus par «un prédicateur étranger qui recrutait des djihadistes pour le compte de l'organisation terroriste Djebhet Nosrat Al-Islam en Syrie*, et qui prétend être suivi par 20 millions d'Algériens sur le réseau social», le responsable a expliqué « qu'un tiers des Algériens seulement, se sont inscrits sur Facebook», en ajoutant que « l'Algérie ne vit pas dans le monde virtuel, mais elle vit et pratique sa religion dans ses mosquées», selon le journal. Le ministre a rappelé «avoir exhorté les imams à ouvrir des comptes Facebook pour contrecarrer ces idées sectaires».

Pour rappel, lors de sa conférence de presse du 2 avril 2018, le ministre algérien des affaires religieuses et des Waqfs a déclaré que des services secrets étrangers «sont derrière les tentatives d'introduction de nouvelles doctrines religieuses en Algérie» visant «à diviser le pays». Le responsable a précisé que la décision de l'interdiction de «la secte Ahmadite» a été prise «suite à un rapport que l'ambassade d'un pays étranger — qu'il n'a pas cité — a fait parvenir aux autorités algériennes via le ministère des Affaires étrangères».

*Organisation terroriste interdite en Russie

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