La diplomatie russe indique les enjeux de la provocation autour de l’affaire Skripal

© AP Photo / Matt DunhamPolice officers stand outside a Zizzi restaurant in Salisbury, England, Wednesday, March 7, 2018, near to where former Russian double agent Sergei Skripal was found critically ill.
Police officers stand outside a Zizzi restaurant in Salisbury, England, Wednesday, March 7, 2018, near to where former Russian double agent Sergei Skripal was found critically ill. - Sputnik Afrique
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Moscou n’exclut pas que l’affaire Skripal a été préméditée pour argumenter, entre autres, l’augmentation des dépenses de l’Otan sur la défense, a annoncé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko.

Sur fond de tensions autour de l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a supposé que cette affaire pourrait servir à expliquer l'augmentation du budget de l'Otan.

«Je pense que tout cela a été prémédité aussi parce que prochainement il faudra expliquer à l'opinion publique [des pays membres de l'Otan] où va l'argent puisqu'il s'agit de dépenses colossales», a-t-il déclaré aux journalistes.

«Aujourd'hui, la somme des budgets militaires des pays européens de l'alliance s'élève environ à 270 milliards. S'ils vont à 2% [de dépenses], cette somme constituera environ 400 milliards. Ceci fait environ dix fois plus que le budget militaire de la Russie. Il est clair que ces dépenses feront l'objet de discussions communes. Pour les réaliser il faut un très grand ennemi», a-t-il conclu.

Investigators in protective clothing remove a van from an address in Winterslow, Wiltshire, as part of their investigation into the nerve-agent poisoning of ex-spy Sergei Skripal and his daughter, in England, Monday, March 12, 2018. - Sputnik Afrique
Si Londres ne répond pas aux questions, l'affaire Skripal n'est qu'une «provocation»
Le 27 mars, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a annoncé la décision d'expulser sept diplomates russes, tandis que trois autres se sont vus refuser l'accréditation auprès de la représentation permanente de la Russie auprès de l'Alliance atlantique.

Le 4 mars dernier, l'ex-agent double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

Par la suite, 18 pays de l'UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Ukraine, l'Albanie, le Monténégro et la Moldavie ont annoncé leur décision d'expulser des diplomates russes dans le cadre de l'affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission russe auprès de l'Onu. Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du consulat général russe à Seattle.

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