Serbie: impossible d’accuser sans preuves la Russie de l’affaire Skripal

© Sputnik . Alexey Filippov / Accéder à la base multimédiaL'hôpital de Salisbury qui a accueilli Sergueï et Ioulia Skripal
L'hôpital de Salisbury qui a accueilli Sergueï et Ioulia Skripal - Sputnik Afrique
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Dénonçant le manque de preuves susceptibles de confirmer l’implication de Moscou dans l’empoisonnement de Sergueï Skripal, le Président serbe Aleksandar Vucic a estimé que de nouveaux éléments permettront de faire la lumière sur cette affaire.

Faute de preuves, la Serbie refuse d'accuser la Russie d'une tentative d'assassinat de Sergueï Skripal et s'oppose à prendre des mesures à son encontre, a déclaré le Président serbe Aleksandar Vucic dans une interview à la chaîne Rossiya-24.

«Nous condamnons effectivement les incidents et les attaques chimiques à travers le monde, mais sans preuve, comme c'est le cas dans l'Affaire Skripal, il est absolument impossible d'en accuser la Russie», a-t-il indiqué.

The forensic tent, covering the bench where Sergei Skripal and his daughter Yulia were found, is repositioned by officials in protective suits in the centre of Salisbury, Britain, March 8, 2018. - Sputnik Afrique
L’OIAC a transmis à Londres ses conclusions sur l’affaire Skripal
«Même l'UE a pris la décision de condamner la Russie sur la base de l'expression anglaise "highly likely" qui se traduit par "extrêmement probable". À toutes les questions concernant les preuves, les Britanniques répondent uniquement qu'il est "highly likely" que la Russie est derrière», a ajouté le Président serbe.

«Impossible d'agir de cette façon», a résumé M. Vucic avant de poursuivre: «Des preuves qui permettront de définir ce qui s'est réellement passé seront trouvées.»

Le Président serbe a également espéré que les relations entre Belgrade et Moscou seront indépendantes de facteurs extérieurs. «Nous ne prendrons aucune mesure contre la Russie. L'Union européenne doit le comprendre: comprendre notre posture et notre attitude envers la Russie. Nous n'allons pas imposer quelles que sanctions que ce soit et n'agirons pas contre Moscou», a ajouté le chef de l'État.

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Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.

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