Faute de preuves, la Serbie refuse d'accuser la Russie d'une tentative d'assassinat de Sergueï Skripal et s'oppose à prendre des mesures à son encontre, a déclaré le Président serbe Aleksandar Vucic dans une interview à la chaîne Rossiya-24.
«Nous condamnons effectivement les incidents et les attaques chimiques à travers le monde, mais sans preuve, comme c'est le cas dans l'Affaire Skripal, il est absolument impossible d'en accuser la Russie», a-t-il indiqué.
«Impossible d'agir de cette façon», a résumé M. Vucic avant de poursuivre: «Des preuves qui permettront de définir ce qui s'est réellement passé seront trouvées.»
Le Président serbe a également espéré que les relations entre Belgrade et Moscou seront indépendantes de facteurs extérieurs. «Nous ne prendrons aucune mesure contre la Russie. L'Union européenne doit le comprendre: comprendre notre posture et notre attitude envers la Russie. Nous n'allons pas imposer quelles que sanctions que ce soit et n'agirons pas contre Moscou», a ajouté le chef de l'État.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.