L’opposition à Theresa May remet en question la légalité des frappes occidentales en Syrie

© REUTERS / Phil NobleTheresa May
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La décision de la Première ministre britannique de participer avec ses alliés américain et français aux frappes contre la Syrie s’est attirée les foudres de son opposition. Cette dernière a jugé discutable la légitimité d’une telle démarche menée sans l’aval du Conseil de sécurité de l’Onu.

Theresa May s'est retrouvée sous le feu des critiques de l'opposition après les frappes portées samedi par Londres aux côtés de Washington et Paris en Syrie. Le chef du Parti travailliste britannique, Jeremy Corbyn, a estimé dimanche que la légalité ces frappes était sujette à caution, affirmant qu'une telle initiative aurait dû être soutenue par le Conseil de sécurité de l'Onu.

«Je demande au ministre des Affaires étrangères, je demande à la Première ministre, quelle est la base légale de ceci?» s'est interrogé Corbyn dans un entretien à la BBC.

«La base légale aurait été l'autodéfense ou l'autorité du Conseil de sécurité de l'Onu. L'intervention humanitaire est un concept légalement discutable dans le cas présent», a-t-il indiqué, cité par Reuters.

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Les partis d'opposition britanniques et plusieurs ONG ont par ailleurs condamné samedi la décision de Theresa May de mener une opération en Syrie sans consulter le Parlement, rompant avec un usage en vigueur depuis l'intervention en Irak en 2003, qui a laissé de profonds stigmates dans le pays.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont attaqué dans la nuit du 13 au 14 avril des sites d'infrastructures militaires de la Syrie. Cette coalition tripartite a tiré 103 missiles, dont 71 ont été abattus à l'approche de leurs objectifs. L'année dernière, l'aérodrome militaire syrien de Shayrat avait déjà été attaqué par 59 missiles.

Pour justifier leurs actions, Washington et ses alliés ont affirmé que ces frappes étaient une riposte à l'attaque chimique présumée dans la ville de Douma.
Les autorités syriennes ont toujours démenti cette attaque alors que le ministère russe de la Défense a déclaré qu'il s'agissait d'une mise en scène.

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