«Des provocations avec usage d'arme chimique en Syrie sont évidemment possibles»

© Sputnik . Dmitriy Vinogradov / Accéder à la base multimédiaSituation in Maaloula, Syria
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La frappe de la coalition occidentale contre la Syrie a montré l'efficacité de la défense antiaérienne syrienne qui a réussi à détruire la majorité des missiles tirés.

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Cependant il existe la probabilité de nouveaux bombardements car aujourd'hui les Etats-Unis agissent de manière tout aussi agressive que pendant les crises en Yougoslavie, en Irak et en Libye. L'ambassadrice des USA à l'Onu Nikki Haley a déjà déclaré que Washington s'apprêtait à lancer une nouvelle attaque si le président syrien Bachar el-Assad réutilisait des substances chimiques. Les experts militaires n'écartent pas la possibilité d'une nouvelle mise en scène d'attaque chimique pour avoir un prétexte de reproduire un acte d'agression. Selon eux, il est nécessaire de prendre des mesures pour renforcer la défense antiaérienne de la Syrie parce que les Américains et leurs alliés tiendront certainement compte de la récente expérience, et les prochaines frappes pourraient être bien plus destructives. Selon le quotidien Izvestia.

D'après les analystes militaires, les menaces de lancer une nouvelle attaque contre la Syrie pourraient témoigner de la préparation d'une escalade militaire de la situation, qui plus est, il se pourrait que les radicaux le prennent comme une incitation directe à agir.

«Les provocations avec l'usage de l'arme chimique en Syrie sont évidemment possibles. Il n'est même pas forcément nécessaire d'utiliser une arme chimique, il suffit de tourner une vidéo, comme cela a été fait le 7 avril, et cela servira de prétexte à une attaque américaine. Et dans l'ensemble, parfois les USA n'ont même pas besoin de prétexte. Ils pourraient déclarer que c'est une attaque contre le «sanglant régime de Bachar el-Assad» ou Trump l'écrira sur Twitter, et il sera alors possible de lancer l'attaque. Les USA cherchent à être un juge mondial sans respecter les règles internationales», estime l'expert Viktor Litovkine.

Richard Weitz, directeur du Centre d'analyse militaro-politique à Hudson Institute et ex-collaborateur du Pentagone, a noté qu'en cas d'apparition d'un nouveau prétexte pour accuser le gouvernement syrien d'usage de l'arme chimique, la prochaine attaque des USA ou de l'Otan pourrait être plus vaste.

«Actuellement les USA tentent de faire adopter une nouvelle résolution de l'Onu sur la Syrie pour tenter de justifier leurs actions. Ils veulent à tout prix prendre sous contrôle l'Onu et neutraliser la Russie. Nous l'avons déjà connu avec la Libye, quand sous couvert de la résolution de l'Onu l'Otan a de facto anéanti cet Etat par ses bombardement», déclare Vladimir Jabarov, premier vice-président de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie. - Sputnik Afrique
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Le territoire syrien a été attaqué avec des missiles dans la nuit du 13 au 14 avril avec la participation des navires et des avions des forces de la coalition. Comme l'a annoncé pendant une conférence de presse le chef de la direction générale opérationnelle de l'état-major russe Sergueï Roudskoï, plus de 103 missiles de croisière ont été tirés. Sachant que la défense antiaérienne syrienne a réussi à en intercepter 71.

Selon l'expert militaire Iouri Liamine, la première frappe n'a pas infligé de sérieux dégâts aux Syriens. Les experts interrogés pensent que le Pentagone a déjà analysé la frappe du 14 avril et en a tiré les conclusions. C'est pourquoi la défense antiaérienne syrienne doit effectuer un sérieux travail.

La Syrie était en négociations avec la Russie sur l'achat de S-300. Mais le contrat avait été gelé en 2013-2014. Comme l'a expliqué ce 14 avril le général Sergueï Roudskoï, cela avait été fait à la demande insistante des pays occidentaux. Mais aujourd'hui la Russie est prête à revenir sur cette question.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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