Une «zone morte» gigantesque découverte dans les profondeurs du Golfe d’Oman

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La concentration d’oxygène dans les couches inférieures des eaux du Golfe d’Oman a considérablement baissé au fil de ces dernières années ce qui a créé «une zone morte» gigantesque dans ses profondeurs où la vie n’existe en principe plus, affirment des océanologues britanniques.

le golfe du Mexique - Sputnik Afrique
Une zone morte géante couvre le fond du golfe du Mexique
Les «zones mortes», surnom attribué aux parties de l'océan ayant un faible taux d'oxygène, apparaissent comme résultat de la pollution de l'eau par des pesticides et d'autres déchets industriels. Au cours de ces dernières années, les océanologues ne cessent de tirer la sonnette d'alarme en indiquant que le nombre de ces «zones mortes» ne faisait que s'accroître, notamment dans les eaux tropicales et équatoriales, écrit la revue Geophysical Research Letters.

Selon les chercheurs, à l'heure actuelle, environ 7% de la surface totale des eaux de la planète bleue sont touchés.

Une équipe de scientifiques de l'Université d'East Anglia à Norwich dirigée par Bastien Queste a établi que l'une des «zones mortes» les plus dangereuses est celle qui se trouve dans les profondeurs du Golfe d'Oman.

«La mer d'Arabie a été considérée depuis longtemps comme l'une des "zones mortes" les plus grandes de l'Océan mondial mais jusqu'à présent, personne n'arrivait à le vérifier à cause des pirates et des conflits permanents qui déchirent la région. Nous avons découvert que la situation est bien pire que ce que l'on croyait: la zone morte a des dimensions gigantesques et continue à grandir», a expliqué M.Queste.

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Plus vieux que les dinosaures: un énorme spécimen de requin repéré dans l’océan Atlantique
Les changements, provoqués par le manque d'oxygène, affectent fortement la vie de plusieurs espèces de poissons. De plus ces «zones mortes» se sont déplacées en automne et au printemps, provoquant ce faisant la disparition des poissons.

Un autre problème crucial réside dans le fait que la diminution de l'oxygène dans les eaux du Golfe d'Oman l'a transformé en source importante de protoxyde d'azote et d'autres gaz à effet de serre.

Tout ceci inquiète les océanologues qui restent pessimistes sur ce sujet. Ils estiment que les «zones mortes» ne feront que s'agrandir, ce qui pourrait entrainer la disparition totale de la plupart des espèces de poissons ainsi que d'autres organismes vivants dans la mer d'Arabie avant la fin du siècle.

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