Dans une interview accordée au magazine italien Panorama, le ministre russe des Affaires étrangères a signalé que le 7 avril il n'y avait eu aucune attaque chimique et qu'il y avait «une nouvelle vile provocation montée de toutes pièces par ceux qui n'étaient pas intéressés par l'instauration de la paix en Syrie».
«Nous attendons que leurs (les experts de l'OIAC) visites auront pour résultat une enquête indépendante objective, y compris en se rendant sur les sites en lien avec les affirmations sur l'attaque chimique et avec l'activité des extrémistes relative à la production d'agents toxiques. De notre côté, nous avons contribué dans la mesure de nos possibilités au travail des experts», a déclaré Sergueï Lavrov.
«Nous avons retrouvé des témoins de la provocation et des participants involontaires à la mise en scène organisée par les Casques blancs: le garçon Hassan Diab et d'autres habitants de Douma. Le 26 avril, ils ont raconté au siège de l'OIAC comment, en réalité, avait été tourné le film sur l'attaque chimique», a rappelé le ministre.
Il a précisé que Moscou n'appelait à croire personne sur parole et «s'est initialement prononcé pour une enquête sur l'incident par les agents de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques».
«Des experts américains et français pourraient s'y joindre», a ajouté M. Lavrov.
Auparavant, les États-Unis avaient accusé la Russie et la Syrie d'avoir mis des obstacles aux inspecteurs de l'OIAC à Douma.
«Nous ne pouvons pas accepter la logique de ceux qui font passer une punition arbitraire pour la meilleure preuve d'une culpabilité. C'est un non-sens», a noté le ministre.
«Les accusations ultérieures d'après lesquelles les militaires russes auraient fait traîner en longueur le départ des experts (de l'OIAC) et, entre-temps, auraient ‘‘nettoyé le site'' sont également absurdes. Tout spécialiste confirmera qu'il est impossible de détruire les traces d'une attaque chimique au milieu des ruines: les matières pénètrent profondément dans le sol et dans les murs des bâtiments», a-t-il signalé.