Pourquoi les grands prédateurs prennent-ils la voie de l’exode?

© Sputnik . Igor Zarembo / Accéder à la base multimédiaUn jeune lion
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Leurs habitats naturels étant progressivement détruits, de grands prédateurs sont de plus en plus souvent repérés dans des endroits insolites: les orques dans des rivières, les alligators sur des plages et les cougars loin des montagnes.

Les chercheurs avaient auparavant supposé que la faim et le manque de proies avaient poussé les grands prédateurs de notre planète à prendre leurs quartiers dans des habitats insolites et atypiques pour leur espèce. Or, la nouvelle recherche publiée lundi dans la revue Current Biology suggère qu'en réalité ces espèces «recolonisent» les habitats où elles avaient vécus et chassés pendant des siècles avant d'être poussé au bord de l'extinction par les humains.

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M.Silliman et ses collègues ont examiné le cas de nombreux prédateurs — tels que les alligators, les loutres de mer, les loutres de rivière, les baleines grises, les loups gris, les lions de montagne, les orangs-outans et les aigles à tête blanche — qui avaient laissé leurs «écosystèmes naturels».

«L'hypothèse largement véhiculée par les médias scientifiques et populaires part du principe que ces animaux occupent l'écosystème auquel ils sont le mieux adapté. (…) Ainsi, les alligators vivent dans des marécages, les loutres de mer vivent dans les forêts de varech, les orangs-outans ont besoin de forêts pluviales et les mammifères marins préfèrent les eaux polaires», indiquent les chercheurs.

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«Cependant, ces habitats ont été occupés au moment où ces espèces étaient déjà en déclin, ce qui a aidé leurs populations à rebondir», poursuivent-ils.

«Il ne s'agit pas d'une exception, mais du retour à une ancienne habitude, telle qu'elle avait été avant que  ces espèces n'aient été repoussé de leurs habitats naturels», explique Brian Silliman, professeur de biologie à la Nicholas School of the Environment de l'Université Duke.

Cette tendance, concluent les scientifiques, témoigne de la mise en place d'une nouvelle stratégie de conservation de la part des dits prédateurs

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