«Cauchemar d’Israël»: le renforcement de l'influence du Hezbollah au Liban alarme Tel Aviv

© REUTERS / Ali HashishoLebanon's Hezbollah suppoters wave flags during a rally to mark the 70th anniversary of Nakba near Beaufort Castle in Yehmor, Lebanon May 15, 2018.
Lebanon's Hezbollah suppoters wave flags during a rally to mark the 70th anniversary of Nakba near Beaufort Castle in Yehmor, Lebanon May 15, 2018. - Sputnik Afrique
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Les médias libanais, se référant au président du parlement du Liban Nabih Berri, ont annoncé que le nouveau gouvernement libanais serait formé d'ici un mois.

C'est la troisième fois que le gouvernement sera formé par le Premier ministre sunnite Saad Hariri au Liban, mais il devra désormais agir dans une situation où son soutien politique s'est significativement affaibli, écrit mardi 29 mai le site d'information Gazeta.ru. Son parti, Moustaqbal (Avenir), a perdu un grand nombre de voix.

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A l'issue des législatives, le mouvement chiite Hezbollah a réussi à recueillir la majorité des voix, ce qui lui permet d'exercer une grande influence aussi bien sur le Premier ministre que sur le Président du pays.

Le Liban, l'un des États-clés du Moyen-Orient, est aujourd'hui surveillé de près par plusieurs puissances régionales car il pourrait devenir l'épicentre du conflit entre l'Iran et Israël.

Pour Israël, le Hezbollah, qui se trouve être le mouvement politique le plus influent du Liban, soutenu par l'Iran et combattant activement en Syrie, est un élément irritant.

L'ex-directeur du Mossad Dani Yatom a notamment déclaré: «Je pense que les Iraniens enverront eux-mêmes les combattants du Hezbollah de Syrie au sud du Liban pour faire face à Israël».

Le cheikh Hassan Nasrallah, leader du mouvement, a également déclaré récemment que le Hezbollah pourrait entrer en conflit avec Israël sur le territoire libanais. Il a précisé que le Hezbollah ne voulait pas la guerre contre Israël, mais qu'il la gagnerait si elle avait lieu.

Hassan Nasrallah a prononcé son discours à l'occasion du 18e anniversaire du retrait des troupes israéliennes du Liban, après leur implantation en 1982 pour combattre les forces de l'Organisation de libération de la Palestine qui luttait contre Israël depuis le territoire libanais.

A l'heure actuelle, le Hezbollah et Israël sont de facto déjà en état de guerre sur le territoire syrien. L'avantage se trouve du côté d'Israël, qui bombarde les sites du Hezbollah en Syrie.

«Les Libanais considèrent Israël comme la menace numéro 1, par conséquent les agissements de Tel-Aviv en Syrie sont perçus comme une menace directe pour l'État libanais. Telle est la dynamique qui déchire le Liban actuellement», déclare Theodore Karasik, expert du centre Gulf State Analytics.

L'expert prédit que les actions israéliennes pourraient entraîner des frappes de missiles du Hezbollah contre Israël depuis le territoire libanais.

Israël en est conscient. Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays empêcherait la projection d'armes de Syrie au Liban.

Le conflit en Syrie exerce une influence directe sur le Liban à cause de la présence de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés syriens sur le territoire de ce pays. En dépit de conditions de vie difficiles, ils ne veulent pas revenir dans leur pays plongé dans le conflit.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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