MH17: la Malaisie ne trouve pas de «preuves convaincantes» de l’implication de la Russie

© Sputnik . Andrei SteninDébris du vol MH17
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Aucune preuve convaincante ne vient confirmer la responsabilité de la Russie dans le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, abattu en 2014 au-dessus de l'Ukraine, a déclaré mercredi le ministre malaisien des Transports, Anthony Loke.

Dans une interview accordée à la Channel NewsAsia, le ministre malaisien des Transports, Anthony Loke, a déclaré que les preuves recueillies par l'équipe internationale d’enquêteurs ne confirment pas l’implication de la Russie dans le crash du vol MH17 en 2014.

«Parmi les preuves fournies par le JIT (groupe d'enquête conjoint —  Joint Investigation Team, ndlr], il n'y en a aucune de convaincante qui désigne la Russie [comme responsable, ndlr]», a-t-il indiqué.  

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Le ministre a souligné la nécessité de prendre en compte les relations diplomatiques entre les pays, ajoutant que «toute action ultérieure sera fondée sur des preuves irréfutables».  

Un Boeing 777 de la Malaysia Airlines effectuant un vol d'Amsterdam à Kuala Lumpur s'était écrasé le 17 juillet 2014 dans la région de Donetsk où l'armée ukrainienne menait une opération contre les forces d'autodéfense de la République populaire autoproclamée de Donetsk. Les 298 personnes se trouvant à bord de l'appareil avaient péri dans le crash.

D'après les membres du groupe d'enquête (JIT), l'avion a été abattu par un missile sol-air Bouk tiré depuis le territoire qui était à l'époque contrôlé par les insurgés. Le JIT étudie les données fournies principalement par l'Ukraine et le groupe international d'experts et de journalistes en ligne Bellingcat qui collecte et analyse des informations sur les réseaux sociaux. Bellingcat affirme qu'un système de missiles Bouk aurait été introduit dans le Donbass par des militaires russes et en aurait été évacué après le crash.

Les spécialistes ont plusieurs fois qualifié la méthode d'enquête du groupe Bellingcat d'amateurisme et mis en doute ses conclusions.La Russie a pour sa part démenti les hypothèses du JIT. Le consortium Almaz-Anteï, fabricant des missiles Bouk, a notamment présenté des calculs professionnels reposant sur les résultats de plusieurs expériences grandeur nature. Selon Almaz-Anteï, le Boeing a été touché par un missile qui n'est plus utilisé en Russie, mais équipe toujours l'armée ukrainienne.

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