Ordre mondial: l’avant et l’après crise syrienne

© Sputnik . Mikhail Voskresensky / Accéder à la base multimédiaСирийская армия освободила лагерь палестинских беженцев "Ярмук" на юге Дамаска
Сирийская армия освободила лагерь палестинских беженцев Ярмук на юге Дамаска - Sputnik Afrique
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Après des années de guerre, de pertes humaines et économiques, la Syrie commence à entrevoir le bout du tunnel. Soutenue par ses alliés et grâce aux victoires sur le terrain face aux groupes extrémistes, la Syrie aura joué un rôle crucial dans le changement des équilibres mondiaux. Le monde unipolaire s’est peut-être effondré aux portes de Damas.

Il fut un temps où les élites et les experts autoproclamés de l'Occident ne donnaient que quelques semaines, quelques mois tout au plus, à Bachar el-Assad. Pourtant, les années ont passé et au prix d'innombrables sacrifices, la République arabe syrienne a réussi à sauvegarder sa souveraineté. Évidemment, le soutien stratégique de ses alliés, au premier rang desquels la Russie, a été d'une importance cruciale dans cette équation, au grand dam des Occidentaux et de leurs acolytes.

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Le constat est simple: l'armée gouvernementale syrienne a récupéré plus des 2/3 de son territoire national et ne compte aucunement s'arrêter en si bon chemin. Au fur et à mesure, les dernières poches «rebelles» sont résorbées. Et malgré toutes les tentatives étasuniennes, israéliennes, françaises, britanniques ou saoudiennes de faire perdurer le conflit et de tenter de repousser autant que possible la victoire finale, tout le monde se rend à l'évidence, y compris au sein du mainstream: Assad et ses alliés ont gagné.

Quant aux forces étrangères non invitées en Syrie, elle doivent également se rendre à l'évidence: leur présence ne saurait durer éternellement. Après avoir vu partir en fumée des sommes folles, la coalition occidentalo-golfiste sait dorénavant qu'elle investit à fonds perdu dans la déstabilisation en Syrie. Cette opération qui ne mènera à rien sur le moyen terme: il n'y aura pas de scénario irakien ou libyen en Syrie. Et c'est bien cela que représente la Syrie dans l'optique du monde nouveau. Un monde dans lequel des pays comme la Russie, la Chine, l'Iran et plusieurs autres joueront un rôle de plus en plus décisif.

Après cela, devrait-on s'étonner que de plus en plus de pays, ayant longtemps appartenu au bloc occidental, se rapprochent progressivement des principaux acteurs de la gestion multipolaire du monde? Certes pas. C'est un processus qu'il sera désormais très difficile de stopper. L'Occident politico-économico-médiatique a, lui, montré toutes ses limites. Sous le couvercle de valeurs dites «universelles», cette partie du monde, qui ne représente pas plus de 10% de la planète, s'est autoproclamée «communauté internationale», dans la pure tradition coloniale. Elle ne cesse pourtant de perdre la confiance et le respect d'une large partie de la population planétaire non-occidentale.

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Une chose est certaine. Il y a un avant et un après la crise syrienne. Le cas syrien a définitivement démontré qu'il était possible de résister à l'arrogance néocoloniale occidentale, à condition d'y être déterminé et d'avoir des alliés fiables, qui respectent votre dignité et votre souveraineté.

Il est très probable que l'Occident n'acceptera pas rapidement ce nouveau paradigme. Cela signifie que les tentatives de déstabilisations se poursuivront. Il faut y être prêt. Mais dans cette bataille, les élites occidentales n'ont plus la main. Et c'est pour cela que nous vivons une époque assez unique: celle d'un passage définitif à un ordre nouveau, plus juste et plus égalitaire.

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