Soros: l’UE «creusera sa propre tombe» si elle tente de punir l’Italie

© AP Photo / Ferdinand OstropHungarian-American investor George Soros (File)
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Le milliardaire George Soros a averti l'UE qu’elle «creuserait sa propre tombe» si elle essayait de «donner une leçon à l'Italie» sur fond des propos du nouveau gouvernement italien qui a promis de mettre fin au «business» de l’immigration, a-t-il écrit dans sa rubrique du Corriere della Sera.

Le financier américain George Soros voit dans la récente montée du parti italien La Ligue, formant aujourd'hui une coalition avec le mouvement populiste Cinq Étoiles au sein du nouveau gouvernement, le résultat des politiques migratoires «imparfaites» de l'Europe qui «imposaient un fardeau injuste» au pays.

«Mais depuis septembre 2015, la France et l'Autriche ont fermé leurs frontières et les migrants qui ont été sauvés en mer ont été bloqués en Italie. Cette situation était non seulement injuste, mais aussi très conséquente sur le plan financier, à un moment où l'Italie était économiquement à la traîne par rapport à la plupart des autres pays européens», écrit-il dans le Corriere della Sera.

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«Il existe une forte tendance en Europe à saisir l'opportunité [de ce nouveau gouvernement italien] pour donner une leçon à l'Italie», a-t-il estimé. «Si l'UE adopte cette ligne, elle creuse elle-même sa tombe, en provoquant une réaction négative chez l'électorat italien qui pourrait en conséquence offrir une majorité encore plus importante» aux populistes.

De plus, le milliardaire a exhorté l'UE à soutenir l'Italie en l'aidant à financer l'accueil des migrants qui y débarquent.

Le nouveau Premier ministre italien Giuseppe Conte a présenté devant le Sénat ce mardi les grandes lignes de son programme de gouvernement, notamment sur les questions migratoires, et a promis de mettre fin au «business» de l'immigration, tout en réclamant une répartition «automatique» des réfugiés au sein des autres pays de l'UE.

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Depuis 2013, l'Italie a accueilli 700.000 migrants, pour la plupart provenant de l'Afrique du Nord. En vertu du règlement de Dublin, qui stipule que les réfugiés doivent solliciter l'asile dans l'État membre dans lequel ils entrent en premier, le pays a dû les héberger et gérer leur demande d'asile. D'après les autorités, environ 13.500 demandeurs d'asile ont été déjà enregistrés dans cet État cette année.

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